PokĂ©mon le film : Volcanion et la merveille mĂ©canique est un long-mĂ©trage d'animation diffusĂ© pour la premiĂšre fois le 16 juillet 16 au Japon. C'est le dix-neuviĂšme film PokĂ©mon.. Il a Ă©tĂ© annoncĂ© lors de l'Ă©dition d'aoĂ»t du magazine CoroCoro Comics.Il est sorti en 2016, et une bande-annonce du film Ă©tait visible aprĂšs la diffusion de PokĂ©mon, le film : Hoopa et le choc des Synopsis En aidant son frĂšre Ă  s’évader de prison, Antigone doit affronter le systĂšme judiciaire en place. À la loi des hommes, elle prĂ©fĂšre son propre sens de la justice, dictĂ© par l’amour et la solidaritĂ©. L’adolescente brillante, au parcours jusque-lĂ  sans tĂąche, voit l’étau se resserrer sur elle. Mais elle est Ă©galement portĂ©e par la vague de soutien d’une jeunesse qui en fait son hĂ©roĂŻne... Offres VOD de Antigone Critiques de Antigone La tragédie d’Antigone transposée après quelques changements dans le Québec contemporain avec, au centre du drame, une famille issue de l’immigration. Des réseaux sociaux à la place du chƓur, du rap, les petites frappes d’une cité HLM à la place des Labdacides la dynastie d’ƒdipe régnant sur Thèbes – vous aurez au moins appris un truc... La fondation du drame reste la même qu’au temps d’Eschyle faut-il suivre son cƓur ou la loi des hommes ? Mais cet Antigone de la Belle Province, qui lorgne plus du côté de Xavier Dolan et de Jean-Marc Vallée que de Baz Luhrmann, ne manque ni d’énergie ni de pertinence. Et surtout, la réalisatrice, Sophie Deraspe, a trouvé pour incarner son Antigone une interprète plus que parfaite Nahéma Ricci, incroyable et incandescente, promise, à la différence de son héroïne, à un bel avenir. DerniĂšres News sur Antigone Casting de Antigone 1RĂ©parations compensations et indemnitĂ©s au titre de l'esclavage, Europe-AmĂ©rique-Afrique, XIXe-XXIe siĂšcles (n° ANR-15-CE 33-0007.01); 2L’adoption de cette mesure est Ă  l’époque prĂ©cĂ©dĂ©e de dĂ©bats parlementaires sur la moralitĂ© et la justice d’attribuer cette indemnitĂ© non pas aux anciens esclaves, mais aux propriĂ©taires qui les ont exploitĂ©s.

ï»żNews Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 2,2 67 notes dont 24 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis Avertissement des scĂšnes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilitĂ© des spectateurs Simon apprend que son fils Max, policier Ă  Los Angeles, est tuĂ© par un groupe de malfaiteurs. Alors que l'enquĂȘte piĂ©tine, le pĂšre meurtri dĂ©cide de prendre les choses en main et Ă  sa maniĂšre. Quand il dĂ©couvre les raisons de l’exĂ©cution de son fils et surtout les responsables, Simon n'aspire plus qu'Ă  la vengeance. Bande-annonce 047 Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critiques Spectateurs FauntLeRoy est un rĂ©alisateur de sĂ©ries B souvent trĂšs Z et franchement on pouvait craindre le pire sur Urban Justice. C’est le cas, le film Ă©tant trĂšs faible. Les acteurs ne sont pas tous dĂ©plorables. Seagal lui est pareil Ă  lui-mĂȘme, inexpressif, balourd, il a perdu son fils, est assoiffĂ© de vengeance, mais il reste d’un calme olympien, comme un menhir breton face Ă  la pluie et aux vents salĂ©s. A ses cotĂ©s quelques tĂȘtes ... Lire plus La justice gĂ©rĂ©e par un pĂšre et non par l'Ă©tat laisse une sensation dĂ©sagrĂ©able avec un scĂ©nario du pur Steven Seagall toujours la mĂȘme recette de film, Ă  force on se lasse tout de mĂȘme un peu....mĂȘme si le film est correct Encore un film Ă  la gloire de Steven Seagal, ni plus ni moins. Pour preuve, il n’y a qu’à voir sa filmographie. Donc rien d’extraordinaire, comme cet Ă©ternel rĂ©glage de compte personnel prĂ©sent dans chacun de ses films, ou presque. Donc l’histoire du papa gentil et attentionnĂ© mais qui n’a pas vu son fils depuis des annĂ©es tellement il en Ă©tait proche
, et qui se jette dans une course Ă  la vengeance, alors qu’il n’a ... Lire plus 24 Critiques Spectateurs Photos Infos techniques NationalitĂ© Distributeur - AnnĂ©e de production 2007 Date de sortie DVD 04/02/2009 Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD - Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage - Budget - Langues Anglais Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa - Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires

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PubliĂ© le 21 septembre 2021 Ă  18h48 L’huile de noisette et ses bienfaits pour la peau - ©iStock - CoffeeAndMilk Purifiante, nourrissante, protectrice
 L’huile vĂ©gĂ©tale de noisette connue pour son goĂ»t en cuisine dĂ©tient des bienfaits cosmĂ©tiques pour la beautĂ© et la santĂ© de notre peau. Plein phare. Plus qu’un simple condiment pour assaisonner nos salades, l’huile de noisette – fruit olĂ©agineux du noisetier - est prisĂ©e pour ses vertus en cosmĂ©tique. Obtenue par un processus de pression Ă  froid, cette huile vĂ©gĂ©tale Ă  l’odeur boisĂ©e et au fini sec est une alliĂ©e reconnue pour la peau. On vous en dit plus grĂące Ă  l’intervention de Clara Croux, Chef de gamme chez Typology. Lire aussi Fatigue, stress... Soigner son Ăąme en Ă©coutant sa peauLes propriĂ©tĂ©s de l’huile de noisette pour la peau Riche en acides olĂ©iques et en vitamine E, l'huile vĂ©gĂ©tale de noisette est notamment reconnue pour rĂ©guler la production de sĂ©bum. Non-comĂ©dogĂšne, elle aide Ă  matifier les peaux mixtes Ă  grasses, Ă  limiter la formation de futures imperfections boutons, points noirs
 et reprĂ©sente l'un des bons gestes Ă  adopter lorsqu'on a de l'acnĂ©. Le plus ? Sa texture, pĂ©nĂ©trant rapidement et facilement dans l’épiderme, apporte un toucher soyeux Ă  la peau sans jamais laisser de film gras. Par ailleurs, ses vertus adoucissantes lui font gagner le cƓur des peaux sĂšches et sensibles. De plus, sa richesse en acides gras insaturĂ©s favorise la rĂ©gĂ©nĂ©ration du film hydrolipidique », prĂ©cise l’experte. Cette action relipidante permet de nourrir, d’assouplir et de rĂ©parer la peau fragilisĂ©e. Enfin, sa concentration en omĂ©ga 6 lui confĂšre une action protectrice antioxydante » qui permet de protĂ©ger la peau des agressions extĂ©rieures. Comment utiliser l’huile de noisette sur la peau ? Si cette huile vĂ©gĂ©tale est adaptĂ©e Ă  tous sauf aux personnes allergiques aux olĂ©agineux, autrement dit aux fruits Ă  coque, elle est particuliĂšrement recommandĂ©e pour les peaux grasses et mixtes Ă  imperfections. Les peaux matures en recherche d’antioxydants pour leur teneur en vitamine A et en acide olĂ©ique l’apprĂ©cient Ă©galement », prĂ©cise l’experte. Mais comment bien introduire l’huile de noisette dans notre routine beautĂ© ? Sur le visage Dans notre quotidien, l’huile de noisette s’installe volontiers Ă  la fin de notre routine de soin. Autrement dit, on en use aprĂšs le dĂ©maquillage, le nettoyage de la peau, l’utilisation d’une eau tonique et l’application de notre sĂ©rum prĂ©fĂ©rĂ© par exemple. Eh oui, contrairement aux idĂ©es reçues, elle s’applique mĂȘme aprĂšs la crĂšme hydratante dans le but de sceller l’hydratation dans la peau. Elle peut mĂȘme remplacer la crĂšme de nuit », explique l’experte. Il est Ă©galement possible de la mĂȘler Ă  d’autres huiles vĂ©gĂ©tales, comme l’huile de jojoba ou encore Ă  des huiles essentielles de tea tree ou de sauge sclarĂ©e entre autres. NB les huiles essentielles sont dĂ©conseillĂ©es chez l’enfant, la femme enceinte ou allaitante, les personnes ĂągĂ©es ou souffrant de pathologies chroniques. Avant toute utilisation, demander l’avis d’un mĂ©decin. Sur le corpsSon action prĂ©ventive permet, si on l’applique rĂ©guliĂšrement, de diminuer l’apparition des vergetures quand son action rĂ©paratrice, elle, aide Ă  attĂ©nuer l'apparence des cicatrices. Par ailleurs, sa texture fluide et pĂ©nĂ©trante en fait une huile de massage idĂ©ale. On peut mĂȘme y ajouter quelques gouttes d’huile essentielle en fonction de nos besoins et se crĂ©er un vĂ©ritable moment de l’acheter et comment bien la choisir ? Comme pour toutes les huiles vĂ©gĂ©tales, il est conseillĂ© de choisir un produit 100% pure et issu de l’agriculture biologique. C’est d’ailleurs le cas de celle commercialisĂ©e par la marque Typology ainsi que de nombreuses autres marques de cosmĂ©tiques spĂ©cialisĂ©es comme Aroma-Zone ou La Compagnie des Sens pour ne citer qu’eux. On peut Ă©galement trouver des formules aux ingrĂ©dients naturels mĂ©langĂ©s Ă  l’instar de l’Assemblage Botanique Purifiant, un sĂ©rum de nuit mĂȘlant huile de noisette, huile de jojoba et l’hĂ©misqualane » nous indique l’experte. L’huile de noisette se retrouve Ă©galement en pharmacie et parapharmacie. Il ne nous reste plus qu’à nous rendre en rayon ou en ligne ! richede plus de 15 millions de photos et 94 000 heures de film, de 1842 Ă  nos jours. Rechercher Rechercher. Avec visuels > Recherche AvancĂ©e. PremiĂšre Visite; Connexion; Panier; Rechercher Rechercher. AccĂ©der au contenu . OpĂ©ration Apagan L’évacuation Ă  risque de Kaboul. 5 000e film 5 000e film mis en ligne sur ImagesDĂ©fense. FĂȘte nationale Plus d'un siĂšcle de fĂȘtes du Michelle Alexander, La couleur de la justice. IncarcĂ©ration de masse et nouvelle sĂ©grĂ©gation raciale aux Etats-Unis, Syllepse, Paris, 2016, 364 pages, 17 euros. Paru pour la premiĂšre fois aux Etats-Unis en 2010, La couleur de la justice analyse les mutations et les permanences de la domination raciale aux États-Unis Ă  partir des situations d’incarcĂ©ration des Noirs États-uniens, qui font de ces prisonniers une sous-caste raciale ». Nous publions ici un extrait du livre de Michelle Alexander tirĂ© du chapitre 5, intitulĂ© Le nouveau Jim Crow ». Établir des parallĂšles historiques Ceux qui entrent et sortent des prisons de l’Illinois aujourd’hui appartiennent Ă  la nouvelle sous-caste raciale de l’AmĂ©rique. Les États-Unis en ont presque toujours eu une un groupe dĂ©fini entiĂšrement ou principalement par l’appartenance raciale et qui est exclu de façon dĂ©finitive de la sociĂ©tĂ© majoritaire blanche par la loi, les coutumes et les pratiques. Les raisons et les justifications changent avec le temps, chaque systĂšme de caste reflĂ©tant et s’adaptant aux changements de l’environnement social, politique et Ă©conomique. Pourtant, ce qui est frappant Ă  propos du nouveau systĂšme de castes, c’est combien il ressemble Ă  son prĂ©dĂ©cesseur. Il y a bien sĂ»r des diffĂ©rences importantes entre l’incarcĂ©ration de masse et Jim Crow – nous Ă©voquerons les principales plus tard – mais lorsqu’on prend du recul et observe le systĂšme dans son ensemble, on a une profonde impression de dĂ©jĂ -vu. On perçoit cette honte et cette stigmatisation familiĂšres ; un systĂšme de contrĂŽle Ă©laborĂ© que parachĂšvent privation des droits civiques et discrimination lĂ©galisĂ©e dans chaque secteur important de la vie Ă©conomique et sociale. Enfin, il y a la production de signification et de frontiĂšres raciales. Nombre de ces parallĂšles ont Ă©tĂ© longuement Ă©voquĂ©s dans les chapitres prĂ©cĂ©dents ; d’autres sont encore Ă  explorer. Ci-dessous, se trouve la liste de plusieurs des ressemblances principales entre Jim Crow et l’incarcĂ©ration de masse, suivie d’une discussion de quelques parallĂšles qui n’ont pas Ă©tĂ© Ă©voquĂ©s jusqu’ici. Voyons tout d’abord les parallĂšles historiques. Jim Crow et l’incarcĂ©ration de masse ont des origines politiques similaires. Comme nous le dĂ©crivions dans le chapitre 1, ces deux systĂšmes de castes sont nĂ©s, en grande partie, d’un dĂ©sir chez les Ă©lites blanches d’exploiter Ă  des fins politiques et Ă©conomiques les ressentiments, la vulnĂ©rabilitĂ© et les prĂ©jugĂ©s raciaux des Blancs pauvres et de la classe ouvriĂšre. Les lois sur la sĂ©grĂ©gation furent conçues dans le cadre d’une tentative dĂ©libĂ©rĂ©e et stratĂ©gique de dĂ©tourner la colĂšre et l’hostilitĂ© qui grondaient contre les Ă©lites blanches et les dĂ©tourner vers les Africains-AmĂ©ricains. On peut retrouver Ă  l’origine de l’incarcĂ©ration en masse la mĂȘme dynamique politique. Les conservateurs des annĂ©es 1970 et 1980 mobilisĂšrent les prĂ©jugĂ©s raciaux et la fragilitĂ© Ă©conomique des Blancs pauvres et de la classe ouvriĂšre en dĂ©veloppant un discours codĂ© sur le plan racial, centrĂ© sur la criminalitĂ© et les avantages sociaux. Dans les deux cas, les opportunistes raciaux proposaient peu ou pas de rĂ©formes pour rĂ©pondre aux inquiĂ©tudes Ă©conomiques lĂ©gitimes de ces Blancs ; ils proposaient Ă  la place de s’en prendre aux autres », dĂ©finis racialement. Au cours des premiĂšres annĂ©es de Jim Crow, les Ă©lites conservatrices blanches rivalisĂšrent les unes avec les autres en adoptant des lĂ©gislations oppressives toujours plus strictes. Un siĂšcle plus tard, les politiciens impliquĂ©s dans la guerre contre la drogue, rivalisaient d’efforts pour dĂ©montrer lequel serait le plus sĂ©vĂšre envers le crime en adoptant des lois sur la drogue de plus en plus dures – tentative Ă  peine voilĂ©e d’en appeler aux Blancs pauvres et de la classe ouvriĂšre qui prouvĂšrent encore une fois qu’ils Ă©taient prĂȘts Ă  renoncer Ă  des rĂ©formes Ă©conomiques et structurelles en Ă©change d’efforts visibles destinĂ©s Ă  remettre les Noirs Ă  leur place[1] ». Discrimination lĂ©gale Le parallĂšle le plus Ă©vident entre Jim Crow et l’incarcĂ©ration de masse est la discrimination lĂ©gale. Tout au long du Black History Month, les AmĂ©ricains s’auto-congratulent d’avoir mis fin Ă  la discrimination envers les Africains-AmĂ©ricains dans l’emploi, le logement, les avantages sociaux et les services publics. Les Ă©coliers se demandent Ă  voix haute comment la discrimination a jamais pu ĂȘtre lĂ©gale dans ce beau pays qui est le nĂŽtre. Rarement entendent-ils qu’elle est encore lĂ©gale. Bien des formes de discriminations qui relĂ©guaient les Africains-AmĂ©ricains Ă  une caste infĂ©rieure Ă  l’époque des lois Jim Crow continuent de s’appliquer aujourd’hui Ă  de larges segments de la population noire – du moment qu’ils sont Ă©tiquetĂ©s criminels. S’ils sont estampillĂ©s criminels quand ils atteignent vingt et un ans – comme c’est le cas pour beaucoup –, ils deviennent l’objet d’une discrimination lĂ©gale pour le reste de leur vie d’adulte. Les formes de la discrimination qui s’applique aux personnes condamnĂ©es pour des affaires liĂ©es Ă  la drogue, dĂ©crites en dĂ©tail dans le chapitre 4, signifient que les prisonniers, une fois libĂ©rĂ©s, entrent dans un univers social parallĂšle – comme sous Jim Crow – dans lequel la discrimination est parfaitement lĂ©gale dans presque tous les aspects de la vie sociale, politique et Ă©conomique. Dans certaines villes des États-Unis, ce sont de vastes majoritĂ©s d’hommes noirs qui font Ă  nouveau l’objet d’une discrimination lĂ©gale les empĂȘchant effectivement de s’intĂ©grer complĂštement Ă  la sociĂ©tĂ© dominante blanche. L’incarcĂ©ration de masse a annulĂ© nombre des acquis du mouvement des droits civiques, en relĂ©guant des millions d’hommes noirs Ă  des positions qui rappellent celles de l’époque Jim Crow. Privation des droits civiques À l’époque de Jim Crow, les Africains-AmĂ©ricains se voyaient refuser le droit de vote par le biais d’un cens Ă©lectoral, de tests d’alphabĂ©tisation, de clauses d’antĂ©rioritĂ© et de lois privant les criminels de leurs droits, bien que le 15e amendement Ă  la Constitution stipule prĂ©cisĂ©ment que le droit de vote des citoyens des États-Unis ne sera pas dĂ©niĂ© [
] sur des critĂšres de race, couleur ou de servitude antĂ©rieure. » Des dispositions formellement neutres sur le plan racial furent adoptĂ©es pour atteindre l’objectif d’un Ă©lectorat uniquement blanc, sans violer le 15e amendement. Des dispositions qui s’avĂ©rĂšrent efficaces. Les Africains-AmĂ©ricains Ă©tant souvent pauvres, ils ne pouvaient payer le cens ; et parce qu’on leur avait refusĂ© l’accĂšs Ă  l’éducation, ils ne pouvaient rĂ©ussir aux tests d’alphabĂ©tisation. La clause d’antĂ©rioritĂ© autorisait les Blancs Ă  voter mĂȘme s’ils ne satisfaisaient pas Ă  ces conditions, du moment que leurs ancĂȘtres avaient pu voter. Enfin, parce que les Noirs Ă©taient accusĂ©s de crime de façon disproportionnĂ©e – en rĂ©alitĂ©, certains dĂ©lits furent redĂ©finis spĂ©cifiquement comme crimes dans le but d’éliminer les Noirs du corps Ă©lectoral – les lois concernant la dĂ©chĂ©ance des droits civiques des criminels supprimaient aussi, efficacement, le vote noir[2]. AprĂšs l’effondrement de Jim Crow, tous les dispositifs racialement neutres qui visaient Ă  exclure les Noirs de l’électorat furent Ă©liminĂ©s par des recours ou de nouvelles lois, exceptĂ©es les lois sur la dĂ©chĂ©ance des droits civiques. Certains tribunaux estimĂšrent que ces lois avaient perdu leur caractĂšre discriminatoire » parce qu’elles avaient Ă©tĂ© amendĂ©es depuis la fin de Jim Crow ; d’autres permirent que ces lois perdurent parce qu’on ne relevait pas de biais racial manifeste dans les archives -lĂ©gislatives[3]. L’incapacitĂ© de notre systĂšme judiciaire Ă  Ă©radiquer les tactiques adoptĂ©es Ă  l’époque de Jim Crow pour faire disparaĂźtre le vote noir a des rĂ©percussions majeures aujourd’hui. Les lois sur la dĂ©chĂ©ance des droits des personnes condamnĂ©es sont plus efficaces pour Ă©liminer le vote noir Ă  l’ùre de l’incarcĂ©ration de masse qu’elles ne l’étaient Ă  l’époque de Jim Crow. Moins de deux dĂ©cennies aprĂšs le dĂ©but de la guerre contre la drogue, un homme noir sur sept avait perdu le droit de vote Ă  Ă©chelle nationale, et jusqu’à un sur quatre dans les États qui avaient le plus haut taux de dĂ©chĂ©ance des droits chez les Africains-AmĂ©ricains[4]. Ces chiffres sont vraisemblablement en deçà de la rĂ©alitĂ©, car ils ne prennent pas en compte les millions d’ex-dĂ©tenus qui ne peuvent voter dans les États oĂč il leur faut payer des amendes ou des frais avant de voir leur droit de vote restaurĂ© – un nouveau cens. Comme l’a observĂ© la juriste Pamela Karlan La dĂ©chĂ©ance des droits des condamnĂ©s a dĂ©cimĂ© l’électorat noir potentiel[5]. » Il est intĂ©ressant de remarquer cependant que l’exclusion des Ă©lecteurs noirs des bureaux de vote n’est pas la seule maniĂšre dont le pouvoir politique noir a Ă©tĂ© supprimĂ©. Une autre dimension de la dĂ©chĂ©ance des droits rappelle non pas tant l’époque Jim Crow que celle de l’esclavage. Suivant la loi sur la rĂ©sidence habituelle, le Census Bureau compte les individus emprisonnĂ©s comme rĂ©sidents de la juridiction oĂč ils sont incarcĂ©rĂ©s. Puisque les nouvelles prisons sont construites pour la plupart dans des rĂ©gions rurales majoritairement blanches, ces communautĂ©s blanches bĂ©nĂ©ficient d’une inflation de leur population totale au dĂ©triment des communautĂ©s urbaines principalement constituĂ©es de minoritĂ©s dont sont issus les prisonniers[6]. Cela a d’énormes consĂ©quences sur le processus de redĂ©coupage Ă©lectoral. Les communautĂ©s rurales blanches qui accueillent des prisons finissent avec davantage de reprĂ©sentants dans les lĂ©gislatures des États, tandis que les communautĂ©s de couleur pauvres perdent des reprĂ©sentants puisque leur population semble dĂ©cliner. Cette politique rappelle Ă©trangement la clause des trois cinquiĂšmes dans la Constitution originelle, qui augmentait le poids politique des États esclavagistes en incluant 60 % des esclaves dans les chiffres de la population servant Ă  calculer les siĂšges aux CongrĂšs et les votes Ă©lectoraux, alors mĂȘme qu’ils n’avaient pas le droit de vote. Exclusion des jurys Un autre parallĂšle assez clair peut ĂȘtre fait entre l’incarcĂ©ration de masse et Jim Crow l’exclusion systĂ©matique des Noirs des jurys. L’une des caractĂ©ristiques de l’époque Jim Crow est constituĂ©e par les jurys composĂ©s exclusivement de Blancs pour juger des accusĂ©s noirs dans le Sud. Bien que cette exclusion des jurĂ©s sur la base de la race soit devenue illĂ©gale Ă  partir de 1880, l’élimination de jurĂ©s noirs potentiels par le biais de rĂ©cusations pĂ©remptoires fondĂ©es sur la race fut acceptĂ©e par la Cour suprĂȘme jusqu’en 1985. Cette annĂ©e-lĂ , la Cour jugea dans l’affaire Batson vs Kentucky, que les rĂ©cusations racialement motivĂ©es violaient la clause de protection Ă©gale devant la loi inscrite dans le 14e amendement[7]. Aujourd’hui, les accusĂ©s sont confrontĂ©s Ă  une situation largement similaire Ă  celle qu’ils connaissaient il y a un siĂšcle. Comme nous l’avons dĂ©crit dans le chapitre 3, il existe une interdiction formelle de faire des rĂ©cusations pĂ©remptoires pour des motifs raciaux mais dans la pratique, la Cour a tolĂ©rĂ© l’exclusion systĂ©matique des Noirs des jurys en autorisant les tribunaux Ă  accepter des raisons idiotes » ou superstitieuses » de rĂ©cuser des jurĂ©s noirs[8]. Pire encore, pour couronner le tout, un large pourcentage d’hommes noirs a Ă©tĂ© automatiquement exclu du service de jurĂ© parce qu’ils sont dans la catĂ©gorie criminels[9] ». L’effet combinĂ© des rĂ©cusations pĂ©remptoires basĂ©es sur la race et de l’exclusion automatique des condamnĂ©s des jurys a placĂ© les accusĂ©s noirs dans une situation familiĂšre – au tribunal, les fers aux pieds, face Ă  un jury exclusivement blanc. Barrer l’accĂšs aux tribunaux Les parallĂšles entre l’incarcĂ©ration de masse et l’époque Jim Crow s’étendent jusqu’à la Cour suprĂȘme. Cette derniĂšre a toujours suivi, au cours des ans, un schĂ©ma assez semblable dans sa rĂ©ponse aux systĂšmes de castes raciales d’abord elle les protĂšge, puis Ă  la suite de profonds changements survenus dans le climat social et politique, elle dĂ©mantĂšle ces systĂšmes de contrĂŽle et certains de leurs vestiges. Dans l’affaire Dred Scott vs Sandford, la Cour suprĂȘme protĂ©gea l’institution de l’esclavage de toute mise en cause lĂ©gale au motif que les Africains-AmĂ©ricains n’étaient pas des citoyens, et dans l’affaire Plessy vs Ferguson, la Cour Ă©labora la doctrine sĂ©parĂ©s mais Ă©gaux » – une fiction lĂ©gale qui protĂ©geait le systĂšme Jim Crow en le soustrayant Ă  tout recours en justice. Actuellement, le cas McCleskey vs Kemp et ses suites remplissent la mĂȘme fonction que Dred Scott et Plessy. Dans cette affaire, la Cour montra encore une fois qu’elle jouait un rĂŽle protecteur – -fermement engagĂ©e aux cĂŽtĂ©s du systĂšme de contrĂŽle dominant. Comme nous l’avons montrĂ© dans le chapitre 3, la Cour a empĂȘchĂ© que les plaintes pour biais racial accĂšdent aux tribunaux, et ce Ă  toutes les Ă©tapes du processus judiciaire, depuis l’arrestation et la fouille, jusqu’au plaider-coupable et la condamnation. L’incarcĂ©ration de masse est dĂ©sormais hors d’atteinte de possibles mises en cause pour biais racial, tout comme les systĂšmes prĂ©cĂ©dents l’avaient Ă©tĂ© en leur temps. Le nouveau systĂšme de castes raciales fonctionne sans ĂȘtre entravĂ© par le 14e amendement ni par la lĂ©gislation sur les droits civiques – des lois pourtant destinĂ©es Ă  renverser les systĂšmes de contrĂŽle antĂ©rieurs. La fameuse proclamation de la Cour suprĂȘme en 1857 – [l’homme noir] n’a aucun droit que l’homme blanc soit tenu de respecter » – reste vraie dans une assez large mesure aujourd’hui, du moment que l’homme noir a Ă©tĂ© Ă©tiquetĂ© criminel[10] ». La sĂ©grĂ©gation raciale Les parallĂšles Ă©voquĂ©s plus haut suffiraient Ă  laisser songeur qui que ce soit, il existe pourtant un certain nombre d’autres similitudes, moins Ă©videntes, entre l’incarcĂ©ration de masse et Jim Crow, que nous n’avons pas explorĂ©es dans les chapitres prĂ©cĂ©dents. La crĂ©ation et le maintien de la sĂ©grĂ©gation raciale est un exemple. Comme nous le savons, les lois Jim Crow imposaient une sĂ©grĂ©gation des lieux de rĂ©sidence et les Noirs Ă©taient relĂ©guĂ©s dans les pires quartiers des villes. Les routes s’arrĂȘtaient littĂ©ralement aux abords de nombreux quartiers noirs et les chaussĂ©es redevenaient poussiĂšre. Bien souvent, l’eau, les Ă©gouts et les autres services publics, qui fonctionnaient dans les quartiers blancs de la ville, ne s’étendaient pas jusqu’aux quartiers noirs. L’extrĂȘme pauvretĂ© qui s’abattait sur les Noirs en raison de leur statut lĂ©gal infĂ©rieur Ă©tait en grande partie invisible aux Blancs – pour autant que les Blancs restaient cantonnĂ©s dans leurs quartiers, ce qu’ils Ă©taient enclins Ă  faire. La sĂ©grĂ©gation raciale rendait l’expĂ©rience noire largement invisible aux Blancs qui, de ce fait, conservaient plus facilement des stĂ©rĂ©otypes raciaux Ă  propos des valeurs et de la culture noires. Ainsi, il Ă©tait Ă©galement plus facile de nier ou d’ignorer la souffrance des Noirs. L’incarcĂ©ration de masse fonctionne de la mĂȘme maniĂšre. Elle pratique la sĂ©grĂ©gation raciale en sĂ©parant les prisonniers – en majoritĂ© noirs et latinos – de la sociĂ©tĂ© dominante. Les prisonniers sont derriĂšre les barreaux, bien souvent Ă  plus d’une centaine de kilomĂštres de chez eux[11]. Les prisons elles-mĂȘmes sont rarement vues par la majoritĂ© des AmĂ©ricains car elles sont souvent situĂ©es loin des centres-villes. Bien que les comtĂ©s ruraux reprĂ©sentent seulement 20 % de la population amĂ©ricaine, 60 % des nouvelles prisons sont construites sur ces territoires[12]. Les prisonniers sont donc cachĂ©s de la vue du public – loin des yeux, loin du cƓur. En un sens, l’incarcĂ©ration est une forme bien plus extrĂȘme de sĂ©grĂ©gation physique et rĂ©sidentielle que la sĂ©grĂ©gation sous Jim Crow. PlutĂŽt que de simplement les repousser Ă  l’autre bout de la ville ou les parquer dans des ghettos, l’incarcĂ©ration de masse enferme les Noirs dans des cages. Des centaines de milliers de Noirs et de Latinos sont maintenus Ă  l’écart de la sociĂ©tĂ© dominante par des barreaux et des murs – une forme d’apartheid diffĂ©rente de tout ce que le monde a jamais connu. Les prisons, cependant, ne sont pas le seul vĂ©hicule de sĂ©grĂ©gation raciale. La sĂ©grĂ©gation est aussi créée et perpĂ©tuĂ©e par le flot de prisonniers qui rentrent dans les communautĂ©s des ghettos chaque annĂ©e. La guerre contre la drogue Ă©tant menĂ©e presque exclusivement au sein des communautĂ©s de couleur pauvres, lorsque les dĂ©linquants pour drogue sont libĂ©rĂ©s, ils retournent gĂ©nĂ©ralement vers des ghettos sĂ©grĂ©guĂ©s – ces lieux qu’ils appellent leur maison. Dans de nombreuses villes, le phĂ©nomĂšne du retour est largement concentrĂ© sur un petit nombre de quartiers. D’aprĂšs une Ă©tude, sur une pĂ©riode de douze ans, le nombre de prisonniers qui retournent vers les comtĂ©s centraux » a triplĂ©[13] – des comtĂ©s dans lesquels se trouvent les centres-villes ghettoĂŻsĂ©s des mĂ©tropoles. Les effets se font sentir Ă  travers tous les États-Unis. Lors d’interviews menĂ©es auprĂšs de cent habitants de deux communautĂ©s de Tallahassee, en Floride, les chercheurs ont dĂ©couvert que presque chaque personne avait connu – ou s’attendait Ă  connaĂźtre – le retour d’un membre de la famille aprĂšs la prison[14]. De la mĂȘme façon, une Ă©tude auprĂšs des familles vivant dans la citĂ© des Robert Taylor Homes Ă  Chicago a montrĂ© que la majoritĂ© des habitants avaient un membre de la famille incarcĂ©rĂ© ou attendait sa sortie de prison dans les deux annĂ©es Ă  venir[15]. 70 % des hommes entre dix-huit et quarante-cinq ans, dans le quartier dĂ©muni et en majoritĂ© noir de North Lawndale dans le West Side de Chicago sont des anciens dĂ©linquants, avec un casier judiciaire qui les suivra pour le reste de leur vie[16]. La majoritĂ©, 60 %, a Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ©e pour des dĂ©lits liĂ©s Ă  la drogue[17]. Ces quartiers sont des terrains minĂ©s pour les prisonniers en libertĂ© conditionnelle car l’une des conditions de base de ce rĂ©gime est l’interdiction de frĂ©quenter des criminels ». Comme l’observe Paula Wolff, cadre au Chicago Metropolis 2020, dans ces quartiers ghettoĂŻsĂ©s, il est difficile pour une personne en libertĂ© conditionnelle d’aller Ă  l’épicerie du coin acheter un litre de lait sans violer cette condition[18] ». A contrario, les Blancs – mĂȘme pauvres – ont beaucoup moins de chances d’ĂȘtre emprisonnĂ©s pour des dĂ©lits liĂ©s Ă  la drogue. Et lorsqu’ils sortent de prison, ils se retrouvent rarement dans le ghetto. Les Blancs pauvres ont une expĂ©rience de l’AmĂ©rique toute diffĂ©rente de celle des pauvres de couleur. Ils ne subissent pas la sĂ©grĂ©gation raciale, par consĂ©quent lorsqu’ils sont pauvres, ils ne sont pas relĂ©guĂ©s dans des aires racialement dĂ©finies d’intense pauvretĂ©. Une Ă©tude a rĂ©vĂ©lĂ© qu’à New York, 70 % des Noirs et des Latinos pauvres vivent dans les quartiers urbains les plus pauvres, alors que 70 % des Blancs pauvres vivent dans des quartiers plus confortables – des communautĂ©s qui ont des ressources significatives, y compris des emplois, des Ă©coles, des banques et des Ă©piceries[19]. Sur l’ensemble du territoire, presque sept personnes sur huit habitant des quartiers urbains les plus pauvres font partie des minoritĂ©s[20]. Ainsi, l’incarcĂ©ration de masse perpĂ©tue et approfondit des schĂ©mas prĂ©existants de sĂ©grĂ©gation et d’isolement raciaux, non seulement en extrayant les gens de couleur de la sociĂ©tĂ© pour les placer en prison, mais aussi en les rejetant de nouveau dans des ghettos Ă  leur sortie. Des jeunes gens de couleur qui auraient pu s’extraire de leurs communautĂ©s ghettoĂŻsĂ©es – ou aider Ă  les transformer – s’ils avaient eu un bon dĂ©part dans la vie et n’avaient pas Ă©tĂ© classĂ©s dĂ©linquants, se retrouvent au contraire piĂ©gĂ©s dans un circuit fermĂ© de marginalitĂ© perpĂ©tuelle, allant du ghetto Ă  la prison[21]. Les ghettos sĂ©grĂ©guĂ©s et rongĂ©s par la pauvretĂ© Ă  travers tous les États-Unis n’existeraient pas aujourd’hui sans les politiques racialement orientĂ©es du gouvernement, et pour lesquelles il n’y a jamais eu de rĂ©paration significative[22]. Et pourtant, chaque annĂ©e, des centaines de milliers de personnes pauvres de couleur ciblĂ©es, par la guerre contre la drogue, sont forcĂ©es de retourner vers ces communautĂ©s sĂ©grĂ©guĂ©es – des quartiers encore dĂ©vastĂ©s par l’hĂ©ritage d’un systĂšme de contrĂŽle antĂ©rieur. ConcrĂštement, ils n’ont pas d’autres choix. C’est ainsi que l’incarcĂ©ration de masse, comme Jim Crow, le systĂšme qui l’a prĂ©cĂ©dĂ©, maintient la sĂ©grĂ©gation raciale. La production symbolique de la race Le parallĂšle le plus important entre l’incarcĂ©ration de masse et Jim Crow est sans doute qu’ils ont tous deux servi Ă  dĂ©finir le sens et le rĂŽle de la race en AmĂ©rique. En effet, l’une des fonctions premiĂšres de n’importe quel systĂšme de castes est de dĂ©finir le sens de la race en son Ă©poque. L’esclavage dĂ©finissait ce que signifiait ĂȘtre noir – un esclave – et tout comme Jim Crow – ĂȘtre noir signifiait ĂȘtre un citoyen de seconde classe. Aujourd’hui, l’incarcĂ©ration de masse dĂ©finit ce que veut dire ĂȘtre noir en AmĂ©rique les Noirs, en particulier les hommes, sont des criminels. VoilĂ  ce qu’ĂȘtre noir signifie. Certains pourraient ĂȘtre tentĂ©s d’insister sur le fait que les hommes noirs choisissent » d’ĂȘtre des criminels ; le systĂšme n’en fait pas des criminels, du moins pas de la maniĂšre dont l’esclavage faisait des Noirs des esclaves ou Jim Crow des citoyens de seconde classe. Le mythe du choix est tentant, mais il faut savoir y rĂ©sister. Les Africains-AmĂ©ricains ne sont pas davantage susceptibles de consommer ou vendre des drogues que les Blancs mais, pour les mĂȘmes conduites, ils sont criminalisĂ©s dans des proportions extrĂȘmement Ă©levĂ©es. En rĂ©alitĂ©, des Ă©tudes suggĂšrent que les actifs blancs pourraient ĂȘtre le groupe le plus susceptible de mener des activitĂ©s illĂ©gales liĂ©es Ă  la drogue au cours de leur vie[23]. La prĂ©valence d’activitĂ©s illĂ©gales liĂ©es Ă  la drogue parmi tous les groupes raciaux et ethniques crĂ©e une situation dans laquelle, du fait des ressources limitĂ©es des forces de l’ordre et des contraintes politiques, certains sont criminalisĂ©s tandis que d’autres ne le sont pas. Les Noirs l’ont Ă©tĂ© par la guerre contre la drogue Ă  un degrĂ© qui Ă©clipse ses effets sur les autres groupes ethniques et raciaux, particuliĂšrement les Blancs. Et ce processus de criminalisation a produit un stigmate racial. Chaque systĂšme de castes racial aux États-Unis a produit une stigmatisation raciale. L’incarcĂ©ration de masse n’est pas une exception. La stigmatisation raciale est produite en dĂ©finissant nĂ©gativement ce qu’ĂȘtre noir veut dire. Un temps, ce fut la honte de l’esclave. Puis celle du citoyen de seconde classe. Aujourd’hui, le stigmate racial est la honte du criminel ». Comme nous l’avons dĂ©crit dans le chapitre 4, de nombreux ex-dĂ©tenus dĂ©crivent l’angoisse existentielle qu’ils Ă©prouvent, liĂ©e Ă  leur statut de paria. Une angoisse qui fait planer son ombre sur tous les autres aspects de leur identitĂ© et de leur expĂ©rience sociale. La honte et la stigmatisation ne sont pas limitĂ©es Ă  l’individu ; elles s’étendent Ă  la famille et aux amis – parfois mĂȘme ce sont des communautĂ©s entiĂšres qui sont stigmatisĂ©es du fait de la prĂ©sence de ceux qui ont Ă©tĂ© Ă©tiquetĂ©s criminels. Ceux qui sont stigmatisĂ©s dĂ©ploient souvent les stratĂ©gies d’adaptation qu’employaient autrefois les Africains-AmĂ©ricains Ă  l’époque de Jim Crow, y compris mentir sur leur passĂ© criminel ou sur les membres de leur famille, afin de passer pour » quelqu’un que la sociĂ©tĂ© dominante pourrait accueillir. La question cruciale est que, pour les hommes noirs, le stigmate de criminel » Ă  l’ùre de l’incarcĂ©ration de masse est fondamentalement un stigmate racial. Non pas que la stigmatisation n’existe pas pour les condamnĂ©s blancs ; elle existe bel et bien, et fortement. Mais il faut remarquer que pour les Blancs elle est diffĂ©rente – elle n’est pas de nature raciale. Une expĂ©rience pourrait permettre d’illustrer comment et pourquoi c’est ainsi. Tenez les propos suivants Ă  presque n’importe qui et observez la rĂ©action Il faut vraiment que nous nous occupions du problĂšme de la criminalitĂ© blanche. » Un Ă©clat de rire sera probablement la rĂ©ponse. L’expression criminalitĂ© blanche est un non-sens Ă  l’ùre de l’incarcĂ©ration de masse, Ă  moins que l’on ne se rĂ©fĂšre Ă  la criminalitĂ© en col blanc – auquel cas il est entendu que l’expression renvoie au type de crimes commis, du fin fond de leur bureau chic, par des Blancs d’apparence respectable. L’expression criminalitĂ© blanche Ă©tant dĂ©pourvue de signification sociale, le terme criminel blanc est Ă©galement dĂ©routant. Dans cette formulation, blanc semble qualifier le terme criminel – comme pour dire voici un criminel, mais pas cette sorte-lĂ  de criminel » ; ou alors, ce n’est pas un vrai criminel – c’est-Ă -dire, pas ce que nous entendons par criminel aujourd’hui. À l’ùre de l’incarcĂ©ration de masse, ce qu’ĂȘtre criminel signifie est associĂ©, dans notre inconscient collectif, Ă  ce que signifie ĂȘtre noir, si bien que l’expression criminel blanc est dĂ©concertante alors que criminel noir est presque redondante. Rappelons-nous l’étude Ă©voquĂ©e dans le chapitre 3 qui rĂ©vĂšle comment les personnes interrogĂ©es pour une enquĂȘte imaginent presque toutes une personne noire, lorsqu’on leur demande de se reprĂ©senter un dealer. Ce phĂ©nomĂšne nous aide Ă  comprendre pourquoi les Ă©tudes montrent que les ex-dĂ©tenus blancs pourraient en rĂ©alitĂ© avoir plus de facilitĂ©s Ă  trouver un emploi que les Africains-AmĂ©ricains sans casier judiciaire[24]. Être un homme noir, cela veut dire ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un criminel, et ĂȘtre un criminel noir, c’est ĂȘtre mĂ©prisable, un paria de la sociĂ©tĂ©. Il n’est en aucune maniĂšre facile d’ĂȘtre un criminel blanc, mais en tant que criminel blanc vous n’ĂȘtes pas un paria racial, bien que vous ayez affaire Ă  de nombreuses formes d’exclusion sociale et Ă©conomique. Le fait d’ĂȘtre blanc tempĂšre le crime, tandis qu’ĂȘtre noir dĂ©finit le crime. Comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, l’association du crime avec le fait d’ĂȘtre noir n’est pas apparue naturellement au contraire, c’est une construction des Ă©lites politiques et des mĂ©dias qui fait partie du vaste projet connu sous le nom de guerre contre la drogue. Cette combinaison a servi Ă  fournir un dĂ©bouchĂ© lĂ©gitime Ă  l’expression du ressentiment et de l’hostilitĂ© contre les Noirs – une soupape pratique maintenant que les formes explicites de racisme sont strictement condamnĂ©es. À l’ùre de l’indiffĂ©rence Ă  la couleur de peau, il n’est plus permis de dĂ©tester les Noirs, mais nous pouvons haĂŻr les criminels. De fait, on nous y encourage. Comme le remarque l’écrivain John Edgar Wideman Il est respectable de couvrir les criminels de goudron et de plumes, de prĂŽner l’enfermement et de jeter la clĂ© aux oubliettes. Ce n’est pas raciste d’ĂȘtre contre le crime, mĂȘme si l’archĂ©type du criminel dans les mĂ©dias et dans l’imagination du public a presque toujours le visage de Willie Horton[25]. » C’est prĂ©cisĂ©ment parce que le systĂšme judiciaire est un vecteur de l’expression du sentiment anti-Noir, conscient et inconscient, que la marque de la prison est vĂ©cue comme un stigmate racial. Le stigmate existe que l’on ait Ă©tĂ© ou non Ă©tiquetĂ© formellement comme criminel, ce qui reprĂ©sente un autre parallĂšle avec Jim Crow. Tout comme les Africains-AmĂ©ricains dans les États du Nord Ă©taient stigmatisĂ©s par le systĂšme Jim Crow mĂȘme s’ils n’étaient pas assujettis Ă  son contrĂŽle formel, les hommes noirs aujourd’hui sont stigmatisĂ©s par l’incarcĂ©ration de masse – et la construction sociale de l’ hommenoircriminel » – qu’ils aient Ă©tĂ© en prison ou non. Pour ceux qui ont Ă©tĂ© marquĂ©s de ce sceau, le marquage sert Ă  intensifier et approfondir la stigmatisation raciale, puisqu’on leur rappelle constamment, Ă  quasiment chaque contact avec les services publics ainsi qu’avec les employeurs et les propriĂ©taires privĂ©s, qu’ils sont les nouveaux intouchables ». De cette maniĂšre, le stigmate de la race est devenu stigmate de la criminalitĂ©. La combinaison jeune + noir + masculin Ă©quivaut, dans tout le systĂšme judiciaire, Ă  l’école et dans l’espace public, Ă  provoquer une suspicion raisonnable justifiant l’interpellation, l’interrogatoire, la fouille et la dĂ©tention de milliers d’Africains-AmĂ©ricains tous les ans, ainsi que leur exclusion du marchĂ© du travail et des logements et l’impossibilitĂ© d’accĂ©der Ă  diverses formes d’éducation. Parce que les jeunes Noirs sont perçus comme des criminels, ils sont confrontĂ©s Ă  une grave discrimination Ă  l’embauche et sont aussi poussĂ©s » hors du systĂšme scolaire Ă  travers des rĂšglements intĂ©rieurs biaisĂ©s sur le plan racial[26]. Pour les jeunes Noirs, l’expĂ©rience qui les rend noirs » commence souvent avec le premier contrĂŽle de police, suivi de l’interrogatoire, la fouille ou l’arrestation. Cette expĂ©rience est porteuse d’un sens social – voilĂ  ce que cela veut dire d’ĂȘtre noir. L’histoire de sa premiĂšre fois » peut bien ĂȘtre racontĂ©e Ă  la famille ou aux amis, mais parmi les jeunes des ghettos, personne n’imagine que la premiĂšre fois sera la derniĂšre. Il est entendu que cette expĂ©rience dĂ©finit les termes de sa relation non seulement Ă  l’État, mais Ă  la sociĂ©tĂ© dans son ensemble. Cette rĂ©alitĂ© peut ĂȘtre frustrante pour ceux qui s’efforcent d’aider les jeunes des ghettos Ă  renverser le cours de leur vie ». James Forman, le cofondateur de l’école sous contrat See Forever pour jeunes dĂ©linquants Ă  Washington, le note lorsqu’il dĂ©crit comment les contrĂŽles et les fouilles dĂ©gradantes faits au hasard auprĂšs des jeunes des ghettos signifient aux jeunes qu’ils sont des parias, peu importe qu’ils travaillent bien Ă  l’école, ils resteront toujours des suspects potentiels. » Un Ă©tudiant s’est plaint auprĂšs de lui On a beau ĂȘtre parfaits, parfaits, faire tout bien, ils nous traitent quand mĂȘme comme des chiens. Non, pire que des chiens, parce que les criminels sont traitĂ©s pire que les chiens. » Un autre Ă©lĂšve lui a demandĂ© Comment peux-tu nous dire qu’on peut devenir ce qu’on veut, alors qu’ils nous traitent comme des moins que rien[27]. » Le processus qui consiste Ă  marquer les jeunes Noirs en tant que criminels noirs est essentiel pour le fonctionnement de l’incarcĂ©ration de masse comme systĂšme de castes raciales. Pour que ce systĂšme soit un succĂšs – c’est Ă  dire pour qu’il atteigne les buts politiques dĂ©crits dans le chapitre 1 – les Noirs doivent ĂȘtre Ă©tiquetĂ©s criminels avant d’ĂȘtre formellement soumis au contrĂŽle. L’étiquette criminel » est essentielle, car toute les formes explicites d’exclusion raciste sont non seulement interdites mais largement condamnĂ©es. Ainsi, les jeunes Noirs doivent ĂȘtre fabriquĂ©s, Ă©tiquetĂ©s criminels. Ce processus de criminalisation est, dans une large mesure, le processus qui consiste Ă  devenir » noir. Comme l’explique Wideman, quand un homme de couleur d’une certaine classe sociale et d’un certain milieu est, aux yeux du public, l’équivalent d’un criminel », ĂȘtre traitĂ© par le systĂšme judiciaire Ă©quivaut Ă  ĂȘtre rendu » noir ; et passer du temps derriĂšre les barreaux est en mĂȘme temps une façon de marquer la race[28]. » L’incarcĂ©ration de masse est fondamentalement, comme Jim Crow, une institution qui fabrique la race ». Elle sert Ă  dĂ©finir le sens et le rĂŽle de la race aux États-Unis. Notes [1] Voir le chapitre 1, p. 61, qui dĂ©crit l’opinion selon laquelle le discours de Ronald Reagan venait principalement de la dĂ©tresse Ă©motionnelle de ceux qui avaient peur ou en voulaient aux Noirs, et qui attendaient de Reagan qu’il les “maintienne Ă  leur place” ou du moins fasse Ă©cho Ă  leur propre peur et frustration.» [2] Pour une excellente discussion de l’histoire des lois sur la dĂ©chĂ©ance des droits pour dĂ©lit, ainsi que de leur impact aujourd’hui, voir Jeff Manza, Christopher Uggen, Locked Out Felon Disenfranchisement and American Democracy, New York, Oxford University Press, 2006. [3] Cotton vs Fordice, 157 p. 388, 391, 1998 ; voir aussi Martine J. Price, Note and comment Addressing ex-felon disenfranchisement Legislation vs litigation », Brooklyn Journal of Law and Policy, n° 11, 2002, p. 369, 382-383. [4] Voir Jamie Fellner, Marc Mauer, Losing the Vote The Impact of Felony Disenfranchisement Laws in the United States, Washington, Sentencing Project, 1998. [5] Race, Incarceration, and American Values, op. cit., p. 48. [6] Voir Eric Lotke, Peter Wagner, Prisoners of the census Electoral and financial consequences of counting prisoners where they go, not where they come from », Pace Law Review, n° 24, 2004, p. 587. [7] Voir Batson vs Kentucky 476 US, p. 79, 1986, discutĂ© dans le chapitre 3. [8] Voir Purkett vs Elm, 514 US, 765, discutĂ© dans le chapitre 3. [9] Brian Kalt, The exclusion of felons from jury service », American University Law Review, n° 53, 2003, p. 65. [10] Voir Dred Scott vs Sandford, 60 US, p. 393, 1857. [11] But They All Come Back, op. cit., p. 132. [12] Prisoners of the census », art. cit. ; pour plus d’information, voir [13] But They All Come Back, op. cit., p. 281, qui cite James Lynch, William Sabol, Prisoners Reentry in Perspective, Crime Policy Report, vol. 3, Washington, Urban Institute, 2001. [14] Dina R. Rose, Todd R. Clear, Judtih A. Ryder, Drugs, Incarcerations, and Neighborhood Life The Impact of Reintegrating Offenders in the Community, Washington, US Department of Justice, National Institute of Justice, 2002. [15] Sudhir Alladi Venkatesh, The Robert Taylor Homes Relocation Study, New York, Center for Urban Research and Policy, Columbia University, 2002. [16] Vicious Circle, op. cit., p. 16. [17] Ibid., p. 17. [18] ConfĂ©rence de Paula Wolff lors de l’Annual Luncheon for Appleseed Fund for Justice and Chicago Council of Lawyers, 7 octobre 2008. [19] Katherine Beckett, Theodore Sasson, The Politics of Injustice Crime and Punishment in America, Thousand Oaks, Sage Publications, 2004, p. 36, qui cite Mercer Sullivan, Getting Paid Youth Crime in the Inner City, New York, Cornell University Press, 1989. [20] Idem. [21] LoĂŻc Wacquant, The new “peculiar institution” On the prison as surrogate ghetto », Theoretical Criminology, vol. 4, n° 3, 2000. [22] Voir par exemple Douglas Massey, Nancy Denton, American Apartheid Segregation and the Making of the Underclass, Cambridge, Harvard University Press, 1993. [23] Les Blancs ont beaucoup plus de chances de sortir diplĂŽmĂ©s de l’universitĂ©, et les diplĂŽmĂ©s ont plus de chances d’essayer des drogues au cours de leur vie comparativement aux adultes qui n’ont pas terminĂ© leurs Ă©tudes secondaires. Voir US Depatment of Health and Human Services, Substance Abuse and Mental Health Services Administration, Findings from the 2000 National Household Survey on Drug Abuse, Rockville, 2001. Les Africains-AmĂ©ricains sont surreprĂ©sentĂ©s parmi les adultes qui n’ont pas fini leur cursus secondaire. [24] Devah Pager, Marked Race, Crime and Finding Work in an Era of Mass Incarceration, Chicago, University of Chicago Press, 2007, p. 90-91, 146-147. [25] John Edgar Wideman, Doing time, marking race », The Nation, 30 octobre 1995. [26] Voir Julia Cass, Connie Curry, America’s Cradle to Prison Pipeline, New York, Children’s Defense Fund, 2007. [27] James Forman Jr., Children, cops and citizenship Why conservatives should oppose racial profiling », Invisible Punishment, op. cit., p. 159. [28] Doing time, marking race », art. cit. deTate Taylor 146 minutes 2011 Dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les annĂ©es 60, trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitiĂ©. Elles sont liĂ©es par
Zack Snyder a confirmĂ© que son Snyder Cut de Justice League sortira en couleurs, mais aussi en version noir et blanc, qu'il appelle "Justice Is Gray Edition". Avant mĂȘme qu'il entame la promotion de son Zack Snyder's Justice League, officialisĂ© en mai 2020, le rĂ©alisateur avait pris l'habitude de dĂ©voiler sur son compte Vero des images en noir et blanc tirĂ©es des innombrables scĂšnes coupĂ©es de son blockbuster. Pour rappel, Zack Snyder a dĂ» quitter la post-production du film en mai 2017, laissant ainsi la main Ă  Joss Whedon, qui a Ă©tĂ© engagĂ© par la Warner et a orchestrĂ© d'importants reshoots qui ont complĂštement changĂ© la teneur du long-mĂ©trage de DC. Zack Snyder sur le tournage de Justice League Le 18 mars prochain, prĂšs de quatre ans aprĂšs la sortie de Justice League en salles, les fans Ă©nervĂ©s et/ou déçus vont donc enfin dĂ©couvrir la version de l'ancien architecte du DCEU sur HBO Max, qui n'aura rien Ă  voir avec la prĂ©cĂ©dente bouillasse super-hĂ©roĂŻque projetĂ©e sur grand Ă©cran. Son director's cut qui comprendra quelques minutes des rĂ©cents reshoots, prendra ainsi la forme d'un film de 4 heures classĂ© R et non plus PG-13. Si la derniĂšre bande-annonce dĂ©voilĂ©e le 14 fĂ©vrier Ă©tait bien en couleurs, comme le premier teaser de juin 2020 ou le premier trailer diffusĂ© pour le DC FanDome, de nombreux fans se sont tout de mĂȘme demandĂ©s si le film allait Ă  un moment sortir en noir et blanc. La bande-annonce de novembre dernier a clairement mis le doute, avec une premiĂšre version en noir et blanc, suivie juste aprĂšs d'une version colorisĂ©e. MĂȘme les affiches annonçant la date de sortie du Snyder Cut Ă©taient en noir et blanc, comme les derniĂšres images du Joker de Jared Leto. Gray is the new black and white Dans une rĂ©cente interview de Minutemen qui s'est tenue juste avant la diffusion du dernier trailer, le rĂ©alisateur a ainsi confirmĂ© que les fans auront aussi l'occasion de voir le film en noir et blanc "Nous terminons en ce moment mĂȘme la version en noir et blanc de la Justice League. Elle s'appelle "Justice Is Gray Edition". C'est comme ça que je l'appelle." Le cinĂ©aste avait expliquĂ© en novembre 2020 qu'il a Ă©ditĂ© son film en noir et blanc pendant 2 ans avant que la Warner donne son feu vert et qu'il s'agissait donc selon lui de la version idĂ©ale et de la meilleure expĂ©rience possible pour le regarder. En revanche, Zack Snyder n'a pas prĂ©cisĂ© si cette version en noir et blanc sera disponible sur HBO Max le mĂȘme jour que la version couleur ou s'il faudra attendre une sortie physique en Blu-ray et DVD. En France, le Snyder Cut sera disponible le 22 avril 2021, soit prĂšs d'un mois plus tard, bien qu'on ne sache pas encore oĂč il sera possible de le trouver. En attendant d'en savoir plus sur la sortie française, notre critique de Justice League est juste ici et notre dossier sur les 10 gros changements Ă  attendre dans le Snyder Cut est par lĂ .
Critiquesde Films; Contribuer; Recherchez parmi plus de 700 articles de philosophie. Dico Philo. Qu’est-ce que la Sagesse ? La sagesse en philosophie. Du latin sapientia, elle est relative Ă  l’intelligence, au jugement, au bon sens, Ă  la prudence, au savoir, Ă  la science, Ă  la philosophie. Elle est couramment utilisĂ©e pour dĂ©signer le caractĂšre de celui qui est raisonnable, ou qui fouchet, lorraine Édition LGF Livre brochĂ© RĂ©f. / ISBN 9782253073383 sur commande en stock Attention stock limitĂ©. Possible rupture. Article Ă  paraĂźtre date de parution / / 9,00 € € HTVA 9,00 € 9,00 €Taxe Recupel 0 Taxe Bebat 0 Indisponible Les couleurs de la vie FraĂźchement dĂ©barquĂ©e de son Ăźle bretonne Ă  Antibes pour devenir la dame de compagnie de Gilonne, Kim est frappĂ©e par la complicitĂ© qui unit cette ancienne actrice Ă  son fils unique. Aussi, quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle apprend que celui-ci aurait disparu des annĂ©es plus tĂŽt... Gilonne est-elle victime d'un imposteur ? GuidĂ©e par son dĂ©sir de protĂ©ger celle qui pourrait ĂȘtre sa grand-mĂšre, Kim va tenter de percer le secret de cette mystĂ©rieuse famille. Des vagues de tendresse, un parfum de Bretagne, une pincĂ©e de suspense et de l'humour Ă  foison... Lorraine Fouchet dĂ©ploie ici toute la magie de son Ă©criture. Nombre de pages 379Largeur Poids 200grReliure BrochĂ©Date de parution 04/04/2018 LeprocĂšs qui se tient entre novembre 1945 et octobre 1946 permet le jugement de 22 hauts dignitaires nazis, alors que les principaux responsables de "la solution finale" ne sont plus lĂ . Hitler s’est suicidĂ© dans son bunker lors de la bataille de Berlin le 30 avril 1945, tout comme Joseph Goebbels, avec femme et enfants, le 1er mai 1945.

Nous tendons dĂ©jĂ  vers la fin du mois de juillet 2022. Mais avant d’en arriver lĂ , Disney+ rĂ©serve encore quelques surprises Ă  ses abonnĂ©s avec l’ajout de nouveaux contenus. Comme chaque semaine, des films, des sĂ©ries ainsi que des documentaires sont incorporĂ©s au catalogue de la plateforme. CrĂ©dits 123rf Et pour le compte de la semaine du 25 juillet, trois nouveaux films figureront au catalogue de Disney+. DĂ©couvrez ci-dessous de plus amples dĂ©tails sur les titres ajoutĂ©s. Plan B le 29 juillet Sortie en 2021, le film Plan B » est une comĂ©die amĂ©ricaine rĂ©alisĂ©e par l’actrice et rĂ©alisatrice Natalie Morales. Avec en vedette les actrices Victoria Moroles et Kuhoo Verma, ce film s’intĂ©resse aux pĂ©ripĂ©ties de deux adolescentes. La premiĂšre, Sunny, est une jeune femme d’origine indienne surprotĂ©gĂ©e par sa famille. Alors quelle est plutĂŽt une personne rĂ©servĂ©e, son amie Lupe, plus extravertie, la convainc d’organiser une fĂȘte pour donner le change au moins une fois. Bien Ă©videmment, Sunny sait que cela ne sera pas au goĂ»t de sa mĂšre. Mais comme cette derniĂšre est absente en raison de son travail, elle se risque Ă  enfreindre les rĂšgles. Elle est prĂȘte Ă  se la jouer les filles rebelles juste pour que Hunter, le garçon pour qui elle a le bĂ©guin. Mais la soirĂ©e ne va pas se passer comme prĂ©vu. Confidential le 29 juillet RĂ©alisĂ© par Curtis Hanson, Confidential » est un film policier amĂ©ricain sorti en 1997. Ce titre met en vedette des grands noms du cinĂ©ma tels que Russell Crow, Kevin Spacey, Kim Basinger ou encore Guy Pearce. Et ce n’est lĂ  qu’un petit Ă©chantillon de l’incroyable casting du film. Confidential » embarque les tĂ©lĂ©spectateurs dans les annĂ©es 1953 dans la grande ville de Los Angeles. Depuis que le caĂŻd Mickey Cohen est tombĂ© en disgrĂące, une lutte de pouvoir vient perturber le quotidien des citoyens. Et pour faire face Ă  ces troubles, la police criminelle du LAPD dĂ©ploie les grands moyens. La police tente d’élucider l’affaire de L’Oiseau de nuit ». Il s’agit d’une triste affaire oĂč un ancien policier a perdu la vie. Afin de rendre justice Ă  ce confrĂšre, trois inspecteurs aux mĂ©thodes radicalement opposĂ©es vont devoir coopĂ©rer pour lever le voile sur le mystĂšre qui entoure cette affaire. Le Roi Lion le 29 juillet La semaine du 25 juillet, se met aux couleurs de la savane africaine avec le l’iconique film Disney Le Roi Lion ». Simba, Timon et Pumbaa dĂ©barquent le 29 juillet en France sur Disney+ dans une toute nouvelle version rĂ©alisĂ©e avec la pointe de la technologie 3D. RĂ©alisĂ© en 2019 par Jon Favreau, ce film revient sur l’incroyable Ă©popĂ©e d’un petit lionceau devenu roi. Alors que le cycle de la vie suit son cours, un nouveau jour se lĂšve sur la grande savane africaine. Toutefois, c’est une journĂ©e particuliĂšre, car la grande famille des lions accueille en ce jour l’hĂ©ritier du trĂŽne. Simba, le fils du roi Mufasa et de la reine Sarabi est prĂ©sentĂ© Ă  tous les animaux. S’il s’agit d’un moment merveilleux pour sa famille, il n’en est pas de mĂȘme pour Scar, le frĂšre de Mufasa. Ce dernier ne voit pas d’un bon Ɠil cette naissance, car il convoite la place de son frĂšre. Et pour lui ravir son trĂŽne, Scar est prĂȘt Ă  tous les coups bas, et ce, mĂȘme s’il doit tuer.

Commechaque année, le comité de quartier Gareauchâteau, le PCDN et la Ville de Nivelles organisent la fête des

La couleur de la justice – IncarcĂ©ration de masse et sĂ©grĂ©gation raciale aux Etats-Unis » La couleur de la justice » de Michelle Alexander est un livre de chevet pour celles et ceux qui s’opposent Ă  l’univers carcĂ©ral amĂ©ricain. Les militants de la cause en France peuvent dĂ©sormais bĂ©nĂ©ficier de sa traduction, depuis sa parution aux Ă©ditions Syllepse. L’intĂ©gralitĂ© du titre donne tout son sens Ă  La couleur de la justice ». IncarcĂ©ration de masse et sĂ©grĂ©gation raciale aux Etats-Unis », l’auteur met le doigt sur les mutations de la domination raciale et de l’enfermement ». La notion d’ incarcĂ©ration de masse » utilisĂ©e ici nĂ©cessite une explication parce qu’elle est centrale dans l’analyse conduite par Michelle Alexander. Ce terme ne renvoie pas uniquement au systĂšme judiciaire, comme on pourrait l’entendre spontanĂ©ment, mais, plus largement, aux lois qui contrĂŽlent ceux qui sont Ă©tiquetĂ©s criminels ». L’auteur explique que la libĂ©ration ne constitue pas le dĂ©but de la libertĂ© mais plutĂŽt une nouvelle phase cruelle de stigmatisation et de contrĂŽle ». Castes remodelĂ©es Cette incarcĂ©ration de masse » ici Ă©voquĂ©e est le nouveau systĂšme amĂ©ricain de castes raciales. En effet, pour l’auteur, aujourd’hui l’AmĂ©rique n’est toujours pas une dĂ©mocratie Ă©galitaire ». Bien au contraire. Nous n’avons pas mis fin aux castes raciales, nous les avons simplement remodelĂ©es », Ă©crit-elle en introduction. Plus d’incarcĂ©rations que pendant l’apartheid Aucun autre pays dans le monde n’emprisonne autant ses minoritĂ©s raciales ou ethniques ». C’est l’amer constat que fait Michelle Alexander. Elle dresse mĂȘme une comparaison sans commune mesure les Etats-Unis incarcĂšrent un plus grand pourcentage de sa population noire que l’Afrique du Sud au plus fort de l’apartheid ». A ce titre, le livre Ă©voque un systĂšme de contrĂŽle social unique dans l’histoire mondiale ». Reprendre le livre lĂ  oĂč il s’arrĂȘte » Alors comment sortir de ce systĂšme dĂ©crit par Michelle Alexander ? L’auteur esquisse une rĂ©ponse en Ă©voquant un large mouvement social », sans quoi rien ne parviendra Ă  dĂ©manteler le nouveau systĂšme de castes ». Une conclusion plutĂŽt sombre qui ne s’interdit pas pour autant de faire appel Ă  d’autres chercheurs. L’auteur a choisi de se concentrer sur l’expĂ©rience des hommes africains-amĂ©ricains. J’espĂšre que d’autres universitaires et militants reprendront le livre lĂ  oĂč il s’arrĂȘte », Ă©crit Michelle Alexander. ChloĂ© Juhel La couleur de la justice – IncarcĂ©ration de masse et sĂ©grĂ©gation raciale aux Etats-Unis », de Michelle Alexander, paru aux Ă©ditions Syllepse

Courdes Comptes : un rapport juste mais aux recommandations trop frileuses. La Cour des Comptes vient de rendre un rapport consacrĂ© Ă  « La politique de l’État en faveur du patrimoine monumental » que l’on peut tĂ©lĂ©charger ici. Un travail de fond comme cette institution sait en. Didier Rykner 19 juillet Politique. Alors que la situation aux États-Unis est toujours trĂšs difficile, plusieurs d’entre nous cherchent Ă  s’éduquer sur le racisme. Bien plus qu’un divertissement, le septiĂšme art est un vĂ©ritable moyen de s’interroger sur les luttes qui font l’actualitĂ©. Voici donc une sĂ©lection de films et sĂ©ries qui dĂ©noncent la sĂ©grĂ©gation raciale, le privilĂšge blanc ou encore les rĂ©pressions policiĂšres. Depuis plusieurs mois, le temps est au changement. AprĂšs le meurtre de George Floyd, un Afro-AmĂ©ricain tuĂ©, le 25 mai dernier, par un policier blanc, de nombreuses voix se sont Ă©levĂ©es. Elles dĂ©noncent le racisme systĂ©matique dans la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine et partout dans le monde. Ainsi, ces derniĂšres annĂ©es, les rĂ©seaux sociaux ont permis de donner de la visibilitĂ© au problĂšme trĂšs grave des violences policiĂšres. Ces films et sĂ©ries sont disponibles en streaming ou en vidĂ©o Ă  la demande. Ils explorent des problĂ©matiques telles que le mouvement des droits civiques des annĂ©es 1960 aux États-Unis, la vie de personnes noires au quotidien. Ils retracent aussi des affaires ayant marquĂ© l’Histoire mais pas assez pour rentrer dans vos manuels d'Ă©cole. 1 - 12 Years a Slave Aux États-Unis, quelques annĂ©es avant la guerre de SĂ©cession, Salomon Northup vit paisiblement dans l'État de New York avec sa femme et ses deux enfants. Il gagne sa vie en tant que charpentier et joueur de violon. Un jour, il est approchĂ© par deux hommes, se disant artistes, qui le droguent et l'enchaĂźnent. Il est vendu comme esclave. DestituĂ© de ses droits et de son identitĂ©, il atterrit dans une plantation de coton dans La Nouvelle-OrlĂ©ans. Depuis, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignitĂ©. 2 - La Couleur des sentiments The Help Eugenia Skeeter Phelan est de retour dans sa petite ville de Jackson, Mississippi, au dĂ©but des annĂ©es 1960, aprĂšs des Ă©tudes de journalisme Ă  l'universitĂ©. La jeune femme dĂ©cide de faire une enquĂȘte sur les conditions de vie des employĂ©es noires qui travaillent pour des familles blanches. Ensuite, elle parvient Ă  convaincre deux d'entre elles de tĂ©moigner des humiliations dont elles sont victimes au quotidien. De cette amitiĂ© improbable va naĂźtre une solidaritĂ© extraordinaire. Chacune va trouver le courage de bouleverser les codes sensibles de l’époque. Elles affrontent tous les habitants de la ville qui refusent de voir changer leurs petites habitudes
 3 - BlackKklansman Au dĂ©but des annĂ©es 1970, plusieurs Ă©meutes raciales Ă©clatent dans les grandes villes des États-Unis. Ron Stallworth devient le premier officier noir amĂ©ricain du Colorado Springs Police Department. Mais il n’est pas accueilli avec les bras ouverts. Pourtant, ne renonçant devant rien, Stallworth va tenter de faire bouger les lignes. Il se lance alors pour une mission des plus dĂ©licates infiltrer le Ku Klux Klan en se faisant passer pour un blanc pour en dĂ©noncer les actions. Son collĂšgue, Flip Zimmerman, lui, est chargĂ© d’ĂȘtre le visage de l’opĂ©ration lors des rendez-vous en personne avec le Klan. 4 - Les Figures de l'ombre Hidden Figures Ce film raconte le destin extraordinaire, au dĂ©but des annĂ©es 60, des trois scientifiques afro-amĂ©ricaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tĂȘte de la conquĂȘte spatiale. L’une d’entre-elles, Katherine Johnson, mathĂ©maticienne, est ignorĂ©e de ses collĂšgues blancs racistes. Elle doit travailler Ă  partir de donnĂ©es partiellement masquĂ©es. Cette histoire vraie, longtemps restĂ©e mĂ©connue, est enfin portĂ©e Ă  l’écran. 5 - La Haine qu'on donne The Hate U Give Starr Carter vit entre deux mondes, sa communautĂ© noire, et sa vie Ă  l’école oĂč ses amis et son petit ami sont blancs. Lorsqu’elle voit son meilleur ami d’enfance Khalil se faire tuer par balles sous ses yeux, sans raison, par un policier blanc, tout s'Ă©croule. ConfrontĂ©e aux nombreuses pressions de sa communautĂ©, Starr est face Ă  un dilemme cruel se taire pour prĂ©server sa vie, ou dĂ©fendre les droits de son ami et de sa communautĂ©. Elle doit trouver sa voix et se battre pour ce qui est juste. 6 - Dans leur regard When They See Us Cette mini-sĂ©rie de 4 Ă©pisodes raconte l’histoire vraie de l'affaire Central Park Five 5 jeunes hommes de couleur qui sont accusĂ©s Ă  tort d’avoir violĂ© une femme blanche dans Central Park en 1989. La sĂ©rie suit le procĂšs, le parcours carcĂ©ral et la difficile rĂ©insertion des cinq jeunes hommes avant qu’ils soient dĂ©clarĂ©s innocents en 2002. En effet, Dans leur regard dĂ©nonce les violences policiĂšres et l’injustice que rencontrent les Noirs aux États-Unis. 7 - Dear White People Sam White est Ă©tudiante Ă  l’UniversitĂ© de Winchester et animatrice d’une Ă©mission radio polĂ©mique. Pour cause son programme dĂ©nonce le racisme ordinaire prĂ©sent sur le campus, le privilĂšge blanc, le blackface, les violences policiĂšres
 Les Ă©tudiants sont confrontĂ©s Ă  un paysage de prĂ©jugĂ©s culturels et d'injustice sociale. Par consĂ©quent, le prestigieux campus fait face Ă  une nouvelle rĂ©volution loin des rivalitĂ©s, amours et crises identitaires adolescentes. 8 - Insecure Insecure raconte le quotidien d’Issa, une jeune femme essayant de jongler entre son job, ses et son petit ami. Une sĂ©rie au casting majoritairement afro-amĂ©ricain qui dĂ©construit de nombreux stĂ©rĂ©otypes sur les femmes noires. Des expĂ©riences quotidiennes savoureuses mais parfois surrĂ©alistes. Le tout, avec Ă©normĂ©ment d’humour. 9 - Seven Seconds Les tensions s'accentuent Ă  Jersey City lorsqu'un adolescent de la communautĂ© afro-amĂ©ricaine est griĂšvement blessĂ© par un policier. En effet, la sĂ©rie creuse les dissimulations du systĂšme de justice pĂ©nale raciste et aborde la douleur d'une mĂšre noire. 10 - Watchmen Cette sĂ©rie fait rĂ©fĂ©rence au massacre qui eut lieu Ă  Tulsa Oklahoma en 1921, quand des AmĂ©ricains blancs attaquĂšrent les Afro-AmĂ©ricains de la ville. Watchmen se passe dans une AmĂ©rique alternative de 1985 oĂč les super-hĂ©ros font partie du quotidien et oĂč l'Horloge de l'Apocalypse - symbole de la tension entre les États-Unis et l'Union SoviĂ©tique - indique en permanence minuit moins cinq. La sĂ©rie suit des super-hĂ©ros qui recherchent La SeptiĂšme Cavalerie », un groupe de suprĂ©macistes blancs. Il ne suffit pas de lire quelques livres et de visionner quelques films Netflix en streaming. Par contre, cela vous permet d’ĂȘtre pour ĂȘtre Ă  mĂȘme de participer Ă  des manifestations, faire des dons aux causes appropriĂ©es, partager des informations sur les rĂ©seaux sociaux. Bref pour apporter, Ă  votre Ă©chelle mĂȘme si vous pensez qu’elle est mineure, un changement nĂ©cessaire pour lutter activement contre le racisme. Vous pouvez d'ailleurs signer la pĂ©tition pour rendre justice Ă  Georges Floyd, ou faire des dons et soutenir des organisations caritatives.

FrançoisLĂ©vesque. 29 juillet 2022. CinĂ©ma. Au dĂ©but du XVIII e siĂšcle, Naru, une jeune Comanche, rĂȘve de devenir guerriĂšre-chasseuse. Elle est en l’occurrence douĂ©e, en plus d’ĂȘtre

Des manifestants dĂ©noncent la discrimination, par un 'die-in', Ă  Boston, dans le Massachusetts, le 4 dĂ©cembre 2014. Ils protestent aprĂšs une sĂ©rie de bavures policiĂšres et de dĂ©cisions judiciaires disculpant des policiers blancs ayant tuĂ© des Noirs. Reuters/Brian Snyder Ils avaient le tort d'ĂȘtre Noirs. Walter Scott, abattu par un policier blanc en Caroline du Sud, samedi. Rumain Brisbon, tuĂ© par un policier dans l'Arizona, en dĂ©cembre. Des policiers responsables de la mort d'hommes sans arme, Michael Brown Ă  Ferguson et Eric Garner Ă  New York blanchis par la justice. Un adolescent de 12 ans, Tamir Rice, abattu alors qu'il jouait avec un faux pistolet Ă  Cleveland. Le biais racial de la police amĂ©ricaine envers les Afro-amĂ©ricains provoque l'indignation outre-atlantique. Il montre que la discrimination est loin d'avoir disparu, dans presque tous les domaine de la vie publique. En voici quelques exemples.   La populationLes Afro-AmĂ©ricains reprĂ©sentaient 13,6% de la population lors du dernier recensement de 2010, selon le Bureau des statistiques amĂ©ricain, en lĂ©gĂšre hausse par rapport Ă  2000 12,9%. Ces chiffres incluent les personnes "d'une ou plusieurs races", selon la classification en vigueur aux Etats-Unis. On peut en effet ĂȘtre rĂ©pertoriĂ© comme Noir et Hispanique dans les statistiques amĂ©ricaines. La proportion de Noirs pourrait atteindre 15% en 2060, selon des prĂ©visions du bureau de rencensement. Pourcentage de la population par "race" en 2012 et projections pour 2060US Census bureauLes bavures policiĂšresLes rĂ©centes bavures en Arizona, Ă  New York, Cleveland et Ferguson mettent en relief la disproportion qui frappe les Noirs dans les bavures policiĂšres ou les cas de personnes tuĂ©es par les forces de sĂ©curitĂ©. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Les jeunes hommes noirs tuĂ©s par la police sont 21 fois plus nombreux que les jeunes hommes blancs, selon une Ă©tude du site d'investigation ProPublica. Le site du magazine Mother Jones prend pour exemple les personnes tuĂ©es par des policiers Ă  New York entre 2000 et 2011 La justiceC'est l'un des domaines oĂč les discriminations sont les plus flagrantes. Les Noirs constituent 40% de la population carcĂ©rale pour 13,6% de la population. Dans le mĂȘme temps, les Blancs non hispaniques, qui comptent 64% de la population reprĂ©sentent 39 % de la population carcĂ©rale, rappelle le site Prison policy project. Proportion de la population carcĂ©ralePrison policy ProjectUn Ă©cart qui se retrouve aussi dans le couloir de la mort. Depuis 1976, 34% des condamnĂ©s Ă  mort exĂ©cutĂ©s Ă©taient des Noirs, selon le Centre d'information sur la peine de mort. Ratio des Noirs exĂ©cutĂ©s depuis disparitĂ©s raciales liĂ©es au taux de criminalitĂ© ne suffisent pas Ă  expliquer pas cet Ă©cart, relĂšve The Atlantic. Les statistiques fĂ©dĂ©rales montrent que 84% des victimes blanches et 93% des victimes noires entre 1980 et 2008 ont Ă©tĂ© assassinĂ©s par quelqu'un de la mĂȘme couleur. Pourtant, bien que prĂšs de la moitiĂ© des victimes d'homicide sont des Noirs, plus de trois quarts des victimes des condamnĂ©s Ă  mort exĂ©cutĂ©s depuis 1976 sont des Blancs. L'Ă©conomieLes Noirs sont largement plus pauvres que les Blancs. 27,2% des Afro-AmĂ©ricains sont sous le seuil de pauvretĂ©, contre 15% pour l'ensemble des AmĂ©ricains. Le revenu mĂ©dian est de 33 321 dollars pour une famille afro-amĂ©ricaine en 2012 contre 51 017 pour la moyenne de la population. L'Ă©cart vis-Ă -vis des autres catĂ©gories de la population n'a guĂšre changĂ© depuis les annĂ©es 1960, comme le montre ce tableau de l'US Census bureau. Le revenu mĂ©dian des Noirs reste toujours largement invfĂ©rieur Ă  celui de l'ensemble de la Census BureauLe taux de chĂŽmage chez les Africains-AmĂ©ricains est le double de celui des Blancs 13,4% contre 6,7% en 2013, selon l'institut Pew Research. Si le taux d'activitĂ© a connu des hauts et des bas en fonction de la conjoncture, l'Ă©cart n'a quasiment pas variĂ© en 60 ans. Le taux de chĂŽmage des Noirs est deux fois plus Ă©levĂ© que celui des researchLa santĂ©Sans surprise, un plus grand taux de pauvretĂ© induit des inĂ©galitĂ©s en termes de santĂ©. Quelques exemples. Les Afro-Americains avaient, en 2009, le taux le plus Ă©levĂ© de mort par crise cardiaque, d'AVC, de cancer et de diabĂšte, selon le Centre de prĂ©vention des maladies CDC. MalgrĂ© un lĂ©ger resserrement de l'Ă©cart, les Afro-amĂ©ricains vivent toujours moins longtemps que le reste de la population. L'espĂ©rance de vie moyenne Ă  la naissance atteignait 78,7 ans en 2010, contre 75,1 ans pour les Noirs. L'espĂ©rance de vie aux Etats-UnisCDCL'Ă©ducationLes adultes afro-amĂ©ricains Ă©taient moins nombreux Ă  avoir obtenu un diplĂŽme Ă  la fin du lycĂ©e 80% que les Blancs 90% en 2005. Un rapport paru en mars dernier soulignait la perpĂ©tuation de ces dĂ©sĂ©quilibres. Le cercle vicieux de la discrimination est renforcĂ© par les faiblesses de l'encadrement scolaire les Ă©tudiants noirs ont quatre fois plus de probabilitĂ© de frĂ©quenter des Ă©coles dont moins de 60% des enseignants ont le niveau et les diplĂŽmes requis, selon des statistiques du DĂ©partement de l'Education. Plus grave, les inĂ©galitĂ©s se perpĂ©tuent en raison d'une vĂ©ritable sĂ©grĂ©gation spaciale. Les Africains-AmĂ©ricains sont plus nombreux Ă  vivre dans des villes pauvres. Or les budgets d'Ă©ducation dĂ©pendent pour l'essentiel des collectivitĂ©s locales. L'AmĂ©rique d'Obama a encore du chemin Ă  parcourir. >> Lire aussi Ferguson, les racines de la colĂšre Catherine GouĂ«set Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
LafĂȘte de la victoire. En 1919, le 14 juillet se pare d’une solennitĂ© exceptionnelle : l'armĂ©e française toute entiĂšre et les troupes allĂ©es dĂ©filent derriĂšre les marĂ©chaux Joffre et Foch, y compris mille blessĂ©s, de l'avenue de la Grande ArmĂ©e Ă  la place de la RĂ©publique en passant par les Champs-ÉlysĂ©es.
" La couleur de la justice " est un film de Marjolaine Grappe retraçant le vrai/faux procĂšs de la mort d’Éric Garner, citoyen afro-amĂ©ricain dĂ©cĂ©dĂ© lors d’une interpellation policiĂšre. La rĂ©alisatrice a suivi les audiences qui se sont dĂ©roulĂ©es dans une Ă©cole New-Yorkaise, organisĂ©es pour rĂ©parer ce dĂ©ni de justice. Un documentaire nĂ©cessaire qui fait tristement Ă©cho Ă  l’actualitĂ©. Disponible jusqu’au 07/07 sur Auvio. " I can’t breath ", cette phrase prononcĂ©e par George Floyd juste avant de mourir le 25 mai 2020 Ă  Minneapolis, Etats-Unis Ă  la suite d’une interpellation policiĂšre est devenue l’un des symboles de la lutte contre le racisme et les violences policiĂšres. Depuis sa mort, rassemblements et manifestations ont Ă©clatĂ© partout dans le monde pour dĂ©noncer les discriminations et les violences subies par les Afro-AmĂ©ricains et afro-descendants. Malheureusement, d’autres avant lui avaient formulĂ© ses mĂȘmes mots avant de connaĂźtre le mĂȘme sort. Le 17 juillet 2014, New York, le scĂ©nario est presque identique. Eric Garner, 43 ans, meurt asphyxiĂ© par deux policiers aprĂšs avoir refusĂ© l’ordre de mettre ses mains dans le dos. Il mourra des suites de ses blessures. Les images de l’interpellation, filmĂ©es par un ami vont alors faire le tour du monde. On y entend l’homme, pĂšre de six enfants, rĂ©pĂ©ter en boucle " Je ne peux pas respirer " avant de une audience impartiale "La couleur de la justice", le procĂšs fictif du policier responsable de la mort du Noir-AmĂ©ricain Eric Garner © Tous droits rĂ©servĂ©sQuelques mois plus tard, un grand jury populaire composĂ© majoritairement de personnes blanches – tous originaires d’un quartier trĂšs conservateur de New-York – va juger les preuves insuffisantes pour inculper le policier, Daniel Pantaleo, responsable de son interpellation. Pourquoi l’accusĂ© n’a pas Ă©tĂ© mis en examen pour homicide ? Pour rĂ©pondre Ă  cette question restĂ©e en suspens, quatre ans aprĂšs les faits, une Ă©quipe de juristes et de cinĂ©astes New Yorkais dĂ©cide d’organiser le procĂšs de la mort d’Éric Garner. Sans aucune valeur juridique, ce procĂšs a pour ambition d’offrir Ă  Eric Garner une audience impartiale. Avocats, juges, tĂ©moins, tous les protagonistes jouent leur propre rĂŽle mis Ă  part le policier qui n’a pas souhaitĂ© participer et qui sera jouĂ© par un comĂ©dien. Un film Ă  voir qui, Ă  travers l’histoire tragique d’Eric Garner s’interroge sur les rouages d’une justice Ă  deux vitesses tout en apportant des clĂ©s pour mieux comprendre ce que signifie ĂȘtre noir aujourd’hui aux recommandĂ©s pour vous
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