Fernand Burniaux parti de la rĂ©gion de Namur pour dĂ©fendre son pays, il laissera les siens et notamment une petite fille qu'il ne connaitra qu'aprĂšs-guerre - Collecte RTBF/collection PrivĂ©e A. Minet © La terrible histoire d'un homme ordinaire. Si le rĂ©cit de vie de Fernand Burniaux devait porter un titre de roman, il est probable que ce soit celui-lĂ tant son histoire Ă©voque jusqu'Ă la guerre un parcours de vie plutĂŽt tranquille, on oserait presque Ă©crire " banal ". Mais la guerre vient tout chambouler et surtout elle laisse des traces, des impacts durables sur les populations sans histoire et en particulier sur la vie de Fernand que nous a transmise son beau-petit-fils, AndrĂ©. Quand la guerre Ă©clate, Fernand a 26 ans. Milicien de 1908, bien installĂ© dans la commune de Surice avec son Ă©pouse Rosa, rien ne le prĂ©pare Ă faire la guerre. Il est bien loin de penser quâil sera rappelĂ© lors de la mobilisation gĂ©nĂ©rale fin juillet 14 et surtout que ce rappel se transformera en quatre longues annĂ©es loin de chez lui, lui quâune perspective de court Ă©loignement fait dĂ©jĂ frĂ©mir. L'Ă©pouse de Fernand avait Ă coeur de lui envoyer des portraits de... Une lettre envoyĂ©e par la toute jeune Fernande, sur idĂ©e et dictĂ©e... L'Ă©criture touchante de Fernande,petite fille qui apprend Ă peine... Fernand n'a eu de cesse de penser Ă son Ă©pouse et Ă sa fille Fernand a mis par Ă©crit ses pensĂ©es sur la guerre. Cent ans plus... En 1918, Fernande Ă©tait dĂ©jĂ une belle petite fille. Fernand ne... Fernand Survivre Ă la guerre pour rencontrer sa fille ! Courrier... Fernand Survivre Ă la guerre pour rencontrer sa fille ! L'Arbre gĂ©nĂ©alogique simplifiĂ© de la famille Burniaux Des adieux dĂ©chirants C'est donc le coeur gros que les adieux se font Ă la gare de Romedenne, Ă cotĂ© de Surice. Fernand prend congĂ© de son Ă©pouse Rosa - qui attend leur premier enfant - le 1er aoĂ»t 1914. âQuitter sa chĂšre femme aprĂšs une pĂ©riode de trois annĂ©es passĂ©es dans un vrai bonheur et envisager la guerre, c'est dur! Enfin, je m'arrache de ses bras, et Ă©touffant avec peine mes larmes, sans mĂȘme pouvoir lui dire adieu je parsâ. Quelques jours plus tard, il est Ă Bruxelles quand lâannonce de la guerre se fait officielle. Cette nouvelle est accueillie aux cris de âVive le Roi! A Mort les Boches!â mais Fernand, lui, voit sâenvoler lâespoir dâune absence temporaire de son foyer et il pense Ă Rosa qui devra poursuivre sa grossesse seule dans un pays en guerre âFinis les rĂȘves de retour! Je revois en mon esprit bouleversĂ© ma bonne Rosa et toute ma famille que j'ai Ă peine eu le temps de revoir avant mon dĂ©part Ă l'annonce de cette cruelle nouvelleâ. C'est donc le coeur gros que les adieux se font Ă la gare de Romedenne, Ă cĂŽtĂ© de Surice. Fernand prend congĂ© de son Ă©pouse Rosa - qui attend leur premier enfant - le 1er aoĂ»t 1914. Un dur apprentissage Fernand est versĂ© dans une compagnie de brigadiers cyclistes. Cela lui donne lâopportunitĂ© de bouger, mais Ă©galement dâĂȘtre un fin observateur du paysage et des hommes qui lâentourent. Ainsi, il dĂ©crit son environnement et les gens quâil rencontre de façon trĂšs prĂ©cise ce qui fait de son journal un tĂ©moignage extrĂȘmement intĂ©ressant. Bien que conscient de lâimportance de son devoir, Fernand nâest pas un va-tâ-en-guerre. Il est mĂȘme assez critique vis-Ă -vis des autoritĂ©s militaires et des politiques mais aussi des Allemands. Le 11 aoĂ»t 14, il Ă©crit "Je maudis de toute mon Ăąme la guerre et surtout ceux qui nous l'ont imposĂ©e". Il nâa pas encore fait lâexpĂ©rience du feu. Celle-ci viendra quelques jours plus tard, le 15 aoĂ»t 14, il Ă©crit âC'est terrible! Pour la premiĂšre vision de bataille, je crois que jamais je ne l'oublieraiâ. Mais il a Ă©galement une motivation alimentĂ©e par les informations qui lui sont parvenues concernant son village, incendiĂ© au dĂ©but des hostilitĂ©s. Ces scĂšnes de bataille, Fernand aura malheureusement Ă les revivre Ă plusieurs reprises mais il sera Ă©galement tĂ©moin des atrocitĂ©s visant les civils comme ce 25 aoĂ»t 14 oĂč il dĂ©crit "L'entrĂ©e du village d'Hofstade, un spectacle Ă©coeurant se prĂ©sente Ă mes yeux je vois sur la route une femme ĂągĂ©e d'au moins septante ans traversĂ©e de part en part par la baĂŻonnette d'un de ces damnĂ©s. La pauvre vieille tient encore Ă la main une aiguille et un bas qu'elle Ă©tait occupĂ©e Ă rĂ©parer". Fernand est nommĂ© caporal et citĂ© Ă lâordre du jour pour sâĂȘtre distinguĂ© Ă la bataille de Molen. Ces scĂšnes dâhorreur et de combat sont entrecoupĂ©es par une grande nouvelle pour Fernand il est papa! Mais un papa qui, Ă cause de la guerre, nâa pas le droit de voir son enfant ni de fĂ©liciter son Ă©pouse. La joie lâinonde mais Ă©galement la souffrance dâĂȘtre loin de son Ă©pouse en cet instant important et de ne pas pouvoir faire connaissance avec sa fille, prĂ©nommĂ©e Fernande en son honneur. Bien que conscient de lâimportance de son devoir, Fernand nâest pas un va-tâ-en-guerre. Il est mĂȘme assez critique vis-Ă -vis des autoritĂ©s militaires et des politiques mais aussi des Allemands. Le 11 aoĂ»t 14, il Ă©crit "Je maudis de toute mon Ăąme la guerre et surtout ceux qui nous l'ont imposĂ©e". Les copains comme soutien Pour tenir le coup et trouver la force de retrouver les siens, Fernand peut compter sur la camaraderie de ses compagnons dâarmes et spĂ©cialement de ceux qui sont, comme lui, de la rĂ©gion de Surice. Il Ă©voque souvent dans ses rĂ©cits ses amis avec lesquels il partage un moment de pause ou de marche. Les conditions de campagne auxquelles est confrontĂ© Fernand sont difficiles. Les conditions matĂ©rielles, le manque de confort des endroits dans lesquels il cantonne bien sĂ»r mais pas uniquement Rosa lui manque terriblement. Le 1er dĂ©cembre 17 alors que le froid sĂ©vit dehors et qu'il est confrontĂ© Ă une dĂ©primante solitude, il se confie "Ma pensĂ©e va souvent, lĂ -bas, prĂšs de ma chĂšre femme. OĂč est-il donc le bon temps, oĂč les soirĂ©es d'hiver se passaient Ă jouer aux cartes au coin d'un bon feu, ou faire de la musique avec les amis? Et puis une angoissante pensĂ©e m'Ă©treint a-t-elle le chauffage nĂ©cessaire ma pauvre Rosa?â...âAh! Vivement la fin de ce terrible cauchemar!!! PlutĂŽt mourir de travail que cette vie de langueur et de fainĂ©ant. Les jours me semblent des mois et les mois des annĂ©es". Le 29 dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e,aprĂ©s plusieurs jours de marche qu'il supporte difficilement "si c'est cela un repos, qu'on nous envoie au front!", son moral n'est pas arrangĂ© "Nous avons pour notre fin d'annĂ©e un jour sans pain et sans viandeâ. Le lendemain cependant, un de ses amis lui demande d'ĂȘtre tĂ©moin de son union prochaine ce qui a pour consĂ©quence de mettre un brin de soleil dans cet univers qui lui semble si morne. Au fil des pages, on sent Fernand de plus en plus amer et dĂ©couragĂ© mais lâoffensive finale va se charger de lui trouver une nouvelle source dâespoir et de concentration. Un guerre sans fin L'annĂ©e 1918 s'ouvre pour Fernand sur sur une interrogation dĂ©chirante, en proie Ă la dĂ©prime de passer les fĂȘtes censĂ©es cĂ©lĂ©brer la nouvelle annĂ©e, loin de chez lui âQui aurait jamais osĂ© croire que nous serions encore en guerre Ă cette date, lorsque nous sommes partis? Voici la quatriĂšme fois que ce jour nous remplit actuellement d'amers souvenirs et jadis si beau jour de fĂȘte familiale. C'est la quatriĂšme fois que nous le passons loin de ceux qui sont si chers et privĂ© de la moindre nouvelle les concernant, c'est amĂšrement triste!!!" Fernand est Ă©videmment loin de savoir que ce sera la derniĂšre annĂ©e de cette "Grande Guerre". Cette annĂ©e sera pourtant Ă©galement marquĂ©e par des petites joies le 15 janvier, il demande une dĂ©rogation de congĂ© pour assister au mariage de son neveu, Lucien. Quelques jours plus tard, il arrive Ă Paris oĂč Lucien le rejoint. Ensemble, ils se rendent dans le village oĂč Lucien a Ă©tĂ© rĂ©fugiĂ© de guerre au dĂ©but du conflit et oĂč il doit Ă©pouser sa fiancĂ©e. Il passe quelques jours en leur compagnie entre visites dans le pays et cĂ©rĂ©monies et rentre le 5 fĂ©vrier 1918 au front "avec un formidable cafard". Il faut dire que pendant tout ce temps, il est sans nouvelle de Rosa et de Fernande ce qui l'affecte profondĂ©ment. Le 6 mars 1918, il est tĂ©moin de violents bombardements. Des membres de sa compagnie sont touchĂ©s et Fernand en sera profondĂ©ment choquĂ©. Paradoxalement, cette journĂ©e terrible sera Ă©galement le jour oĂč Fernand recevra une carte de sa Rosa "aprĂšs trois ans sans nouvelles directes" et l'objet d'un grand bonheur, joint Ă un immense soulagement pour Fernand. La mort et l'amour, ensemble sur le front. Le lendemain, alors que l'on compte les pertes, les prises de positions et de prisonniers, il reçoit une photo de Rosa et de la petite Fernande. Mais la guerre continue comme si elle ne devait jamais cesser. De fait, Fernand pense que la paix n'est pas pour bientĂŽt et il note le 15 mars "Je ne m'Ă©tonnerais pas si nous sommes encore ici l'annĂ©e prochaine Ă pareille date "⊠Il est conscient de la difficultĂ© que reprĂ©senterait le fait de se battre sans les alliĂ©s anglais et amĂ©ricains. Il est Ă©galement le tĂ©moin d'une scĂšne qui illustre bien les sentiments envers les Allemands qui pouvaient prĂ©valoir sur le front. Le 15 mai 1918, il Ă©crit âDans le courant de l'aprĂšs-midi, deux de nos ballons sont incendiĂ©s par l'ennemi. Un peu plus tard, un troisiĂšme ballon est manquĂ© et l'aviateur boche est atteint par les "scrapnells" de nos artilleurs. Il est obligĂ© d'atterrir et vient s'abĂźmer dans le toit d'une maison oĂč il reste perchĂ© comme un pigeon Ă l'entrĂ©e de son colombier. Belges, Français et Anglais s'Ă©lancent pour cueillir l'aviateur qui, immobilisĂ© dans sa nacelle, attend avec une angoisse visible le sort qui dĂ©cidera de sa personne. Belges et Français poussĂ©s par la haine pour tout ce qui est boche veulent lui "arranger son affaire" mais en sont empĂȘchĂ©s par les officiers anglais qui parviennent non sans peine Ă embarquer l'aviateur dans une auto et l'Ă©vacuer sur l'arriĂšre". Il Ă©voque Ă©galement la situation en pays occupĂ© pour lequel il a la plus grande inquiĂ©tude. Il parle de "rĂ©volte de la faim" Ă Bruxelles mais sans beaucoup plus de dĂ©tails car la censure guette. Au printemps de la mĂȘme annĂ©e, les troupes autour de Fernand sont Ă©galement touchĂ©es par des fiĂšvres et Ă©vacuĂ©es vers les hĂŽpitaux. S'agit-il de la grippe espagnole? Nul ne sait! Le 31 mai 18, il Ă©crit sa lassitude "Rester constamment sous la gueule des canons et attendre si le prochain obus sera ou non pour vous. Ce n'est pas gai! Et voilĂ 5 jours que cela dure!Je prĂ©fĂ©rerais de beaucoup ĂȘtre en premiĂšre ligne ..." Fernand dĂ©veloppe aussi du ressentiment face Ă certaines injustices dont il est le tĂ©moin sur le front. L'armĂ©e a besoin de tous les bras disponibles et certains soldats blessĂ©s sont renvoyĂ©s plutĂŽt hĂątivement au front "Il me semble que c'est lĂ une triste maniĂšre de rĂ©compenser les braves qui donnent leur sang et surtout trĂšs peu encourageant pour ceux qui sont tentĂ© de regarder un peu en arriĂšre, mĂȘme pour ceux qui se dĂ©vouentâ. Au fil des pages, on sent Fernand de plus en plus amer et dĂ©couragĂ© mais lâoffensive finale va se charger de lui trouver une nouvelle source dâespoir et de concentration. Son Ă©criture se fait plus rare. On le devine en train de se battre, nâayant plus de temps ou dâendroit pour poser ses pensĂ©es sur le papier. Sans doute, pense-t-il toujours autant Ă sa famille mais ses souvenirs, Fernand les emportera avec lui au plein coeur des batailles⊠L'Armistice un nouvel espoir Enfin, vient le temps de la paix. Fernand, qui ne savait plus si il devait y croire pour de bon ou non, est tĂ©moin de lâincroyable Ă©lan de joie qui emporte les hommes âAlors tout le monde donne libre cours Ă sa joie qui retenue depuis longtemps par le doute Ă©clate; enfin, on s'embrasse, on se serre les mains, on chante, on crie. Ah! Quel beau jour! MalgrĂ© la pluie qui ne cesse de tomber. Quel bonheur de pouvoir enfin revoir ses chers parents et son cher patelin sauvĂ© aussi d'une inĂ©vitable destructionâ. ImmĂ©diatement aprĂšs, ses pensĂ©es sont pour Rosa "Oh! Ma chĂšre femme, si tu savais si tu pouvais me voir bien vivant et n'attendant plus maintenant que le beau jour de te serrer dans mes bras, que tu serais heureuse! Mais malheureusement l'incertitude te fait cruellement souffrir!... Et cependant, il m'est impossible de te prĂ©venir, de te crier, patience, dans peu de temps, tu reverras ton cher Fernand, qui maintenant n'attend plus que la dĂ©livranceâ. Le soir, Fernand fĂȘte la fin de la guerre avec une petite sortie Ă Eekloo. Il sera dĂ©corĂ© et mis Ă l'honneur pour sa participation entiĂšre et dĂ©vouĂ©e Ă la Grande Guerre notamment de lâordre de la mĂ©daille de lâYser. Une lettre dĂ©chirante Cela fait maintenant trois ans que Fernande est nĂ©e. Son pĂšre nâa toujours pas pu faire connaissance avec elle. Au cours de lâannĂ©e 1918, Fernand a reçu une lettre Ă©mouvante de sa fille, une lettre encore empreinte de l'Ă©criture malhabile de l'enfance et qui lui rappelle le temps qui est passĂ© depuis sa naissance "Mon petit papa, maman est triste parce que nous ne recevons pas de lettre de toi. Moi je veux t'Ă©crire pour te montrer ce que je sais faire. Moman sic dit que je suis maladroite et toi papa que penses tu ? Je voudrais bien que tu serais de maman et de marraine. Ta petite fille qui t'aime beaucoup. Fernande Burniaux". Fernand rencontrera enfin sa fille,pour la premiĂšre fois, le 27 dĂ©cembre 1918 Ă la suite dâun trajet en train qui le fera revenir en Belgique enfin libĂ©rĂ©e. Il retrouvera Ă©galement non sans Ă©motion son Ă©pouse, Rosa et ensemble ils auront une deuxiĂšme fille aprĂšs la guerre. Rattrapant le temps perdu, il profitera de sa famille, triste pour les camarades quâil laissa derriĂšre lui mais heureux dâavoir pu ĂȘtre un maillon dans la chaĂźne de la paix. Une vie heureuse aprĂšs-guerre Fernande deviendra religieuse, sa soeur, se mariera et aura des enfants et des petits-enfants. Fernand sera dĂ©corĂ© et mis Ă l'honneur pour sa participation entiĂšre Ă la Grande Guerre. La famille restera unie et Fernand quittera ce monde entourĂ© des siens Ă Surice en 1960. Pour ce qui est des relations familiales, le journal de Fernand Burniaux est un tĂ©moin Ă©mouvant de ce qu'a pu ĂȘtre la vie des hommes loin de leurs Ă©pouses et leurs sentiments par rapport Ă leur vie de famille. On ressent en effet chez Fernand une profonde Ă©motion quand il Ă©voque sa femme et de sa petite fille et ce mĂȘme si la vie quotidienne des couples Ă©taient en ce dĂ©but de XXe siĂšcle empreint d'un certain traditionalisme. Son tĂ©moignage est donc un trĂ©sor Ă conserver prĂ©cieusement et dont Monsieur Minet, dont l'Ă©pouse est la petit-fille de Fernand que nous remercions ici, peut ĂȘtre fier.
Leconflit contient aussi dans sa violence-mĂȘme l'obligation de rĂ©flĂ©chir Ă un nouveau style pour tĂ©moigner, comme le montre l'expression « AcadĂ©mie du cubisme » employĂ©e par Fernand LĂ©ger.. MobilisĂ© comme
Lepetit Fernand ArsÚne Paul Etat civil Né le 2 mai 1893, Rouen, DécÚs le 23 octobre 1917, Vaudesson, Aisne Cause du décÚs Tué à l'ennemi Inhumé Nécropole Nationale Le Bois Roger, Ambleny, Aisne, carré J, n°311 109e Régiment d'Infanterie Grade Soldat de 2e Classe Rouen Document officiel Citations Notice biographique Télécharger la fiche complÚte Lepetit Fernand ArsÚne Paul PrécédentPrécédentLe Picard Marie Georges Maurice SuivantLeplat Joseph AugustinSuivant
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